PETRA PROCHAZKOVA : En temps normal, les tensions entre Moscou et Bakou n’auraient pas spécialement retenu l’attention des médias internationaux. Pourquoi en est-il autrement cette fois ?

ARKADY DUBNOV : D’abord, que s’est-il passé au juste ? À Ekaterinbourg, des policiers russes s’en sont pris à des “Azéris” [le 27 juin, lors d’une opération qui a abouti à l’interpellation d’une cinquantaine de ressortissants azerbaïdjanais, suspectés d’activité criminelle]. Je ne fais là que vous décrire le regard que le grand public russe porte sur cette affaire. Seulement, les policiers ont quelque peu exagéré. Deux Azerbaïdjanais ont été tabassés ou étouffés, personne ne sait même très bien, en fait… Toujours est-il qu’ils sont morts. Bien sûr, l’intention des policiers n’était pas d’en arriver là, sauf que c’est souvent comme ça que les choses se finissent.

Peut-être qu’il s’agissait d’une rixe entre deux bandes rivales et que l’une d’elles avait “passé commande” auprès de la police, comme on dit. Peut-être ne s’agissait-il que d’un règlement de comptes. Ou peut-être que les Azerbaïdjanais n’ont pas fourni aux policiers la contrepartie attendue pour un service que ceux-ci leur avaient rendu, comme cela arrive aussi, et que cela ne leur a pas plu. Mais qu’importe, au fond.

Ce qui importe da

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Denik N (Prague)

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