Elle s’étire paisiblement sur 147 kilomètres, entre deux villes et deux places emblématiques du Grand Est : Nancy et sa place Stanislas d’un côté, Strasbourg et sa place Kleber de l’autre. Le tout en présentant l’avantage non négligeable de proposer un parcours… sur le plat du début à la fin, ou presque.
C’est en effet en longeant le canal de la Marne au Rhin, et donc sans affoler les compteurs en termes de dénivelé, que la Véloroute V52 invite le cyclotouriste à se dégourdir les cuisses et les mollets. Au fil de l’eau donc et, souvent, de la campagne environnante.
Le bonjour de la saline !
Mais au début du parcours, une fois passée la “frontière” nancéienne, le décor rappelle -si besoin était- que pendant que certains prennent du bon temps, nez au vent sur leur deux-roues, d’autres continuent de bosser ! Notamment au sein de Novacarb, usine de bicarbonate et carbonate de sodium que l’amateur de Petite Reine contourne en passant à Laneuveville-devant-Nancy. Avant d’apercevoir, quelques kilomètres et tours de pédalier plus loin, le site du groupe Salins, à Varangéville.
Cette commune, connue pour abriter la dernière mine de sel encore en activité en France ( mine qui s’ouvre aux touristes d’ailleurs, le temps d’une visite voire d’un repas à 160 m de profondeur ) a en effet récemment bénéficié, comme ses voisines de Dombasle-sur-Meurthe et Maixe un peu plus loin, d’un tout nouveau tronçon de Véloroute, jusqu’alors manquant. Tronçon sur lequel il faut toutefois, peu avant “Varan”, rester vigilent et prendre garde aux panneaux et à la rubalise qui préviennent : une partie du nouvel enrobé s’est affaissée dans le canal il y a quelques mois, la voie étant donc à cet endroit, légèrement rétrécie sur quelques mètres…
Entre la basilique et Solvay
Mais en traçant sa route sur cette portion, le cycliste prendra également le temps d’admirer, sur sa droite, la vue sur la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, édifice dominant le paysage du haut de ses tours culminant à 80 m.
Le feuilleton sur l’histoire industrielle du territoire proposera ensuite un nouvel épisode, avec quelques hectomètres passés à rouler le long de l’usine Solvay de Dombasle. Peut-être pas très bucolique, certes, mais incontournable, la nature et la campagne reprenant vite leurs droits un peu plus loin, du côté de Sommerviller, Crévic et Maixe.
À noter qu’ici et là, au fil du parcours lancé depuis la place Stan’, quelques aires de pique-nique bienvenues invitent à une pause toujours appréciable. Et parfois nécessaire, surtout si l’on décide de pousser jusqu’à la capitale alsacienne. En deux jours, avec une nuitée à mi-chemin par exemple, la virée est jouable. Et tentante !