Le Coquelicot 42 a relevé un pari audacieux en organisant ces championnats nationaux. Contrairement à l’édition Élite de 2019 portée par la Fédération, cette organisation repose entièrement sur les épaules du club local et son budget propre.

Le championnat d’athlétisme avenir de Saint-Étienne c’est plus de 150 bénévoles se relaient de 7h à 23h pendant trois jours pour faire fonctionner cette mécanique complexe. Gestion de buvette, installation d’équipements, vérifications multiples… chaque détail compte pour la réussite de l’événement.

Les services municipaux ne sont pas en reste avec une cinquantaine d’agents mobilisés depuis plus d’une semaine pour installer chapiteaux, barnums et mobilier. S’y ajoutent les vingt agents du service des sports et l’équipe du stade Henri-Lux.

Hôtellerie en effervescence

Les chiffres donnent le vertige : deux semi-remorques de matériel, une tonne de frites commandée, barnums déployés à perte de vue. L’impact économique se ressent immédiatement sur l’hébergement local. La plupart des établissements stéphanois affichent complet, situation exceptionnelle pour une ville peu touristique.

Le Terminus du Forez accueille 90 personnes et a dû recruter du personnel supplémentaire. L’effet dépasse les frontières municipales : à Saint-Chamond, l’hôtel L’Hermitage héberge une cinquantaine de juges et d’athlètes.

2 600 jeunes espoirs à l’honneur

Au-delà de l’organisation immédiate, l’événement constitue une vitrine pour les capacités d’accueil stéphanoises. Ces championnats Avenir rassemblent 2 600 jeunes sportifs venus de toute la France et des Outre-Mer, future élite de l’athlétisme français. Le stade Henri-Lux devient le théâtre de leurs exploits sous les yeux de 10 000 spectateurs passionnés. Seule la météo capricieuse annoncée pourrait ternir cette fête de l’athlétisme. Après tant d’efforts consentis, organisateurs et participants espèrent que les éléments épargneront ce week-end de compétition.

Ville et club évoquent déjà de prochaines compétitions d’envergure, preuve que cette expérience, malgré son stress, ouvre des perspectives enthousiasmantes pour le développement sportif territorial. Cette mobilisation est une bonne nouvelle de la capacité de Saint-Étienne à se transformer en capitale sportive le temps d’un week-end. Si on n’est pas une ville touristique, on est bien une ville sportive avec de la foule, de nombreuse personnes consommant à Saint-Étienne.