Un effondrement en quelques secondes. Dimanche matin à Loos, ville de la métropole lilloise dans le Nord, la tour Kennedy, haute de 95 mètres et comptant 28 étages a été détruite par foudroyage. En quelques secondes, à 11h30, la plus haute tour d’habitation au nord de Paris a disparu.

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Cet immeuble HLM, imaginé par l’architecte brutaliste lillois Jean-Pierre Secq, va laisser place à une nouvelle organisation au sein du quartier des Oliveaux, abritant entre 7.000 et 8.000 habitants, souffrant de paupérisation et d’enclavement. Le coût global du projet de rénovation urbaine s’élève à 170 millions d’euros, dont 8,9 millions rien pour la démolition de la tour.

« Mal vieilli »

L’immeuble HLM, achevé en 1969, avait été réhabilité en 1995, mais ne correspondait plus aux normes actuelles, avec des ascenseurs s’arrêtant aux demi-étages, et avait des charges d’exploitation très lourdes. « La Tour Kennedy a mal vieilli. C’était un ensemble de logements […] apportant tout le confort qu’on pouvait attendre à l’aube des Trente Glorieuses » mais avec, notamment, une mauvaise isolation phonique et thermique, résume la maire de Loos, Anne Voituriez. Et de souligner : « Quand nous avons commencé le relogement des habitants en 2020, 70 logements étaient vacants » sur 220, synonyme de désamour, a-t-elle souligné.

« C’est le symbole d’une époque révolue qui disparaît », résumait Éric Cojon, Directeur Général de Partenord Habitat, le bailleur social, en amont de la démolition.

800 kg d’explosifs

Les 1.700 habitants des abords de la tour ont été évacués dès 7h30 pour établir un périmètre de sécurité. Ils ont ensuite pu regagner leur domicile en début d’après-midi. Huit cents kilogrammes d’explosifs ont été nécessaires à la destruction du bâtiment, rapporte France 3 Hauts-de-France. La technique du foudroyage utilisée permet de concentrer les nuisances sur un seul jour et d’amener les 19.000 tonnes de gravats au niveau -2.