Publié le
20 juil. 2025 à 14h30
Plus ancien port de pêche de Quiberon (Morbihan), Port Haliguen est aujourd’hui l’un des plus grands du département pour la plaisance.
Présentation de Quiberon
La presqu’île de Quiberon était autrefois une île habitée au néolithique. Elle a été rattachée au continent, probablement vers l’an mille, au niveau de l’isthme de Penthièvre, qui mesure 40m de large.
On y trouve Saint-Pierre-Quiberon, au nord, et Quiberon, au sud. Ce territoire a maintes fois fait la convoitise des Anglais qui y firent plusieurs incursions, notamment en 1746. La presqu’île fut également témoin de la bataille des Cardinaux en 1759 et du débarquement des Chouans en 1795.
La partie ancienne de Port Haliguen © H-Carlier ©hubert carlier
Ses abords, extrêmement dangereux, comportent plusieurs phares et ports nécessaires à son économie maritime.
Vidéos : en ce moment sur Actu
Le XIXe siècle voit ainsi l’explosion de la pêche sardinière qui fait de Quiberon (et de ses conserveries), le premier port de France de cette spécialité.
Parallèlement au déclin de cette activité au début du XXe siècle, la presqu’île développe progressivement une activité touristique liée aux bains puis au nautisme qui ne se dément pas et fait le succès de la Presqu’île.
Port Haliguen
C’est au sud-est de la presqu’île, côté baie, que se trouve Port Haliguen. Celui-ci a la particularité d’être le seul refuge naturel pour les bateaux.
De ce fait, c’est le plus ancien port de Quiberon, des traces romaines y ont été découvertes. Originellement port d’échouage, Port Haliguen se dotera progressivement de jetées en pierres sèches afin de mieux accueillir les bateaux.
En 1840, on y construit un quai et une jetée puis un phare qui cessera de fonctionner en 1972.
Le bassin avec les bateaux de pêche © H-Carlier ©hubert carlier
À la fin du XIXe siècle, Port Haliguen participe à l’essor de la sardine mais déclinera au profit de Port-Maria, distant de quelques kilomètres.
Ce dernier sera agrandi en 1960, achevant l’activité de Port Haliguen. C’est la plaisance qui redonnera des couleurs au port à la fin du XXe siècle. Il est alors comblé et deux bassins viennent s’ajouter ainsi qu’une zone technique et une partie dédiée aux bateaux de pêche.
Agrandi en 2022, c’est aujourd’hui l’un des plus grands du Morbihan.
À visiter autour du port
Les derniers travaux ont offert une nouvelle capitainerie et quelques commerces. Mais tout autour, l’essentiel de l’âme du port (XIXe) mérite d’y flâner ainsi que sur les différentes jetées, chacune accueillant différents types de bateaux. Pour s’y rendre, on vous conseille de prendre le Tire-Bouchon. En provenance de Paris, il vous faudra 4 h de train avec une correspondance à Auray.
Le Tire-Bouchon, train disponible en saison estivale entre Auray-Quiberon. Ici en gare d’Auray. ©Actu Morbihan
À remarquer que l’ancienne maison du gardien sert de salle d’exposition et les deux statues de bronze représentant la pêche miraculeuse. Installées en 1997, le pêcheur et l’ondine se répondent symboliquement, d’un quai à l’autre.
Tout près, la jolie plage du Porigo mène vers le centre de Quiberon.
Le pêcheur et l’ondine offert par l’artiste berlinois Karsten Klingbeil © H-Carlier ©hubert carlier
Celui-ci, à 3 km de là, mérite d’aller s’y promener. Après avoir contourné la pointe du Conguel, la thalassothérapie et le casino, on arrive sur la « grande plage de Quiberon ».
Ici, les demeures Belle Époque remplacent les maisons de pêcheurs mais le charme opère. On y trouve également Port Maria qui héberge d’autres bateaux de pêche et une criée, mais aussi la gare maritime qui permet d’embarquer vers les îles du large, à moins d’une heure : Belle-Île-en-Mer, Houat et Hoëdic. Celles-ci méritent une croisière…
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.