Par

Nicolas Demollien

Publié le

20 juil. 2025 à 16h36

Efficity, réseau de mandataires immobiliers, vient de publier son analyse des tendances du marché à Lille (Nord) au premier semestre 2025. Selon elle, elle se caractérise par une « sélection plus stricte des biens et un regain d’intérêt pour certains secteurs de la ville ». Les petites surfaces continuent par ailleurs d’attirer massivement les acheteurs. Le point.

Immobilier : stabilité des prix et ruée sur les petites surfaces à Lille

Selon Efficity, les six premiers mois de l’année affichent une réelle stabilité des prix dans la métropole lilloise. Et de préciser que « le prix du mètre carré atteint en moyenne 3 700 € pour un appartement et 2 650 € pour une maison« . L’évolution des prix reste ainsi modérée avec une hausse de + 0,4 % sur les appartements et un léger repli de – 0,6 % pour les maisons. « Le volume de biens disponibles progresse, entraînant un marché légèrement plus favorable aux acquéreurs ».

Dans le département, le délai moyen de vente s’étire de 90 à 100 jours entre janvier et juin, avec des dossiers plus lents à finaliser en fin de semestre, malgré des taux bancaires stabilisés.

« Cette tendance traduit une certaine prudence des acheteurs, souvent liée à un contexte économique encore incertain. Lorsqu’un bien est correctement positionné en termes de prix, il génère en moyenne 7 à 8 visites avant de recevoir une offre, illustrant un marché réactif sur les produits bien calibrés », analyse Efficity.

Et Denis Gouy, consultant du réseau à Lille de préciser : « Le marché immobilier lillois s’est rééquilibré. Les biens affichés au juste prix se vendent rapidement, sans négociation, notamment dans le centre de Lille. En revanche, certains quartiers comme Lille Sud souffrent davantage. Moins attractif, ce secteur voit ses biens rester plusieurs mois sur le marché. Deux tiers des mandats y subissent une baisse de prix, et moins de 30 % d’entre eux partent au prix souhaité par le vendeur. Face à une forte pression des acheteurs, les ajustements peuvent atteindre 10 à 15 % ».

Un budget de 250 000 à 300 000 € pour les primo-accédants

À Lille, les primo-accédants dominent les transactions du marché immobilier avec un budget compris entre 250 000 et 300 000 €, représentant près de la moitié des transactions.

Jeunes couples et jeunes actifs optent pour les quartiers centraux et les zones bien desservies, privilégiant la proximité des commerces, du métro et du tramway. L’hypercentre, le Vieux-Lille et le secteur Vauban restent très prisés, malgré une saturation dans certains quartiers comme le Vieux-Lille, où l’offre se fait rare et les bâtiments sont parfois anciens. Vauban attire toujours autant grâce à sa proximité avec les établissements scolaires et universitaires, et le quartier Wazemmes, plus abordable, gagne en attractivité.

Notons par ailleurs que « d’année en année, le déficit locatif sur Lille s’accentue. Ce manque de logements locatifs pousse certaines familles à acheter des studios pour loger leurs enfants étudiants, notamment à l’approche de la rentrée de septembre ». Résultat : la demande pour les petites surfaces explose et exerce une pression croissante sur ce segment du marché.

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