Le drame est survenu samedi dans la soirée. Un jeune homme de 20 ans a été mortellement poignardé à Rennes, a annoncé dimanche le parquet de la ville d’Ille-et-Vilaine. Selon une source proche de l’enquête, les faits se sont déroulés rue Ferdinand de Lesseps, dans un lieu connu pour abriter du trafic de stupéfiants, situé dans le quartier de Cleunay.
« Une plaie grave à l’abdomen »
Samedi, vers 20 heures, trois personnes en voiture ont déposé la victime au service des urgences du CHU Pontchaillou. Le jeune homme présentait « une plaie grave à l’abdomen, semblant résulter de violences par arme blanche », a précisé le procureur de la République adjoint Matthieu Thomas. Malgré des tentatives de réanimation, il n’a pas survécu à ses blessures.
Cinq personnes ont été placées en garde à vue : les trois accompagnateurs de la victime, ainsi que deux autres personnes qui s’étaient présentées à l’hôpital pour prendre des nouvelles du blessé. Elles ont depuis été remises en liberté, celles-ci ayant « communiqué aux enquêteurs tous les moyens » de vérifier leurs déclarations « sans contradiction, ni incohérences relevées dans leurs explications, ni éléments d’implication pouvant leur être opposés », a annoncé le procureur de la République adjoint.
Une autopsie programmée
Les trois personnes ayant conduit la victime à l’hôpital ont « déclaré ne pas connaître la victime, qu’elles ont prise en charge sur la voie publique, à sa demande, pour l’emmener à l’hôpital », a indiqué Matthieu Thomas.
Quant aux deux autres gardés à vue, ils se sont présentés comme des connaissances de la victime. Arrivés à l’hôpital dans un autre véhicule dans l’heure suivant celle de la victime, « ils ont expliqué avoir été alertés par des tiers sur une scène de violences survenue aux abords de la station de métro Cleunay, dont ils n’ont pas été eux-mêmes témoins, et lors de laquelle leur ami avec qui ils avaient passé une partie de la journée, avait reçu des coups de couteau », a détaillé le parquet.
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Les enquêteurs ont engagé une batterie de constatations matérielles et techniques et une autopsie est programmée. Les investigations sont confiées à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), précise Ouest-France.