Tim Wellens (UAE Team Emirates), vainqueur de la 15e étape

« Avant le Tour de France, je n’avais jamais cru que j’allais passer quelques jours avec le maillot à pois et là avec une victoire d’étape, c’est tellement magnifique. C’est un beau moment. C’était pas vraiment prévu, on rigolait avec Nils (Politt, ndlr) qu’on allait aller dans l’échappée et après la chute, je suis dans le premier groupe, je suivais une attaque. C’était pas vraiment le planning au matin. Tadej m’avait demandé d’aller parler à quelques coureurs mais pas tout le monde m’a écouté. Tout le monde veut être dans l‘échappée, c’est comme ça. Campi (Victor Campenaerts, ndlr) se sentit très bien aussi, c’était sûr qu’on était les meilleurs de la course et je devais attaquer avant lui. Si on peut choisir, c’est chouette de gagner une étape au Tour de France mais aider Tadej c’est plus facile, plus relax. Il est comme vous le voyez, gentil, il aime rigoler et quand les coéquipiers gagnent. »

Tadej Pogacar (UEA Team Emirates), leader du classement général

« Je suis très heureux pour lui (Tim Wellens, ndlr), il travaille tellement dur pour qu’on garde ce maillot jaune. Il m’a aidé au cours des dernières années sur les Classiques, il s’est toujours sacrifié pour moi. Là, il gagne sur le Tour c’est formidable pour l’équipe, il a eu une opportunité qu’il a saisie. Je suis encore plus heureux pour lui que quand je gagne une étape sur le Tour, c’est formidable ! (La dernière semaine) Le premier objectif c’est la prudence, de maintenir cet écart. Hier, Jonas a montré qu’il était très fort, je peux m’attendre à des attaques dans la haute montagne. Je vais essayer de me défendre au mieux. (La journée de repos) Demain, Urska (sa compagne, ndlr) vient me rejoindre, j’espère qu’il n‘y aura pas trop d’obligations, une petite sortie avec les copains, on va en profiter. (Mont Ventoux) C’est pour après demain on va pas y penser, on sera assez dessus. »

« C’était une journée un peu folle, je me sentais bien mais j’ai été pris dans une chute. Je me suis déboité l’épaule et je me suis dit que ça allait être compliqué mais je me suis souvenue comment ils avaient fait à l’hôpital et j‘ai réussi à la remettre. Je sais juste que ça a fait un gros clac et que c’est revenu dans l’ordre. Après, c’était un contre la montre pour revenir. Malheureusement la radio ne marchait plus donc j’ai fait le sprint comme un con pour essayer de gagner. Une belle étape avec Michael Storer dans l’échappée, c’était l’objectif de l’équipe. J’ai essayé de faire le meilleur sprint possible en pendant à la victoire d’étape. Ça aurait pu mieux se terminer mais j’aurais aussi pu rentrer à la maison. Physiquement, je sens que ça va de mieux en mieux. J’ai couru plus juste, c’est juste la chute qui a un peu perturbé l’étape. Je m’en serais bien passé. Ça va être un peu compliqué les prochains jours parce que j’ai senti que je ne pouvais pas mettre la main à la poche. Il n’y a pas d’arrachement, pas de complication. Les trente secondes qui ont suivi la chute, j’ai cru que c’était fini pour moi parce que je connais la douleur. J’ai pris le temps, j’ai su faire le bon mouvement. J’ai fait un gros effort pour rentrer et les jambes étaient bonnes. Demain, la journée de repos va faire du bien. J’espère surcompensé un peu de ce début de Tour hyper rapide et usant. Il reste encore quelques opportunités, je suis motivé jusqu’à Paris. »

Raphael Meyer (directeur général de Tudor) à propos de la journée de Julian Alaphilippe

« Il a eu la chute au début de la course, il a eu des douleurs dans l’épaule, c’était une luxation, et maintenant on va faire des radios et on va voir. La radio n’a pas fonctionné donc il pensait qu’il était premier sur la ligne mais on est content qu’il soit 3e après cette chute. On a pensé qu’il s’était fait vraiment mal. »

Lenny Martinez (Bahrain Victorious), maillot à pois

« Ca roulait super vite. A un moment il y a eu une chute et le peloton s’est scindé en deux. Après on a essayé de rejoindre l’arrivée le plus vite possible. Aujourd’hui c’était une bonne journée, j’ai hâte de la journée de repos. (Maillot à pois) C’est pas beaucoup parce que je sens qu’il (Tadej Pogacar, ndlr) va gagner encore pas mal d’étapes. J’espère qu’à la fin je serai devant. (Mont Ventoux) C’est une belle étape, c’est assez plat au début avant le Mont Ventoux, je suis super content d’y retourner. Je pense que ça va se jouer plus pour les mecs du général, je ne suis pas sûr que l’échappée aille au bout. On verra avec l’équipe. »

Kevin Vauquelin (Arkéa – B&B Hotels), 5e du classement général

« Une journée difficile mais c’est qu’on a eu des petits soucis aux mauvais moments : une chute qui a scindé le peloton, donc c’était une situation pas très agréable. Quand ça commence à revenir devant je sens que je suis crevé, puis je me prends des bordures. L‘équipe a fait un travail incroyable, ils se sont tous relevés pour me remonter. Heureusement ça s’est calmé un peu. Il y avait des équipes qui ont essayé de défendre des places donc ça nous a bien arrangés. Il fallait passer la journée. Il n’y a pas d’étape de transition depuis le départ où on ne fait rien. Tout le monde a ses intérêts chaque jour. Une fois que l’échappée est partie tout le monde voulait aller dedans parce qu’il y a peu d’opportunités. »

Louis Barré (Intermarché – Wanty), premier Tour de France

Ca a été très compliqué, très rapide le début et avec cette chute collective. Le premier jour, j’étais malade, puis j’ai eu la grosse chute à Mûr-de-Bretagne, mais il y aura des meilleurs jours. Je m’accroche. J’ai eu une grosse grosse blessure avant le Covid, je me suis fracturé la mâchoire et la rotule et ça a été très compliqué avec un an sans vélo et un an et demi sans course, donc cette chute-là ce n’était pas grand-chose. (Cap cette année) Je ne pensais pas autant, je savais que j’avais les capacités de faire ça sur les courses longues comme les Classiques ardennaises et les course d’un jour, mais le faire c’est autre chose. Je suis content de ça. J’ai envie de finir ce premier Tour de France, ça va me servir d’expérience. Peut-être qu’un jour je serai bien et je ferai quelque chose. Le Tour c’est beaucoup de public, de stress dans le peloton c’est très nerveux je n’ai jamais vu ça. C’est ce qui me surprend le plus. Surtout la première semaine c’était beaucoup de stress pour rien. »