Chez Équinoxe, on ne fait décidément rien comme dans les autres. Ainsi, le petit parti – qui plaide pour écologie pratique, celle des scientifiques et qui est inspiré par Jean-Marc Jancovici – n’organise pas des universités d’été annuelles comme les autres mouvements, mais des universités de printemps et d’automne, pour coller au mieux aux dates des… équinoxes, évidemment ! Et pour la prochaine édition, celle des 20 et 21 septembre, la ville de Grenoble a été choisie. C’est à la Maison des associations, rue Berthe-de-Boissieux, que l’événement aura lieu, et que des cadres et des militants de tout le pays vont venir se réunir. Le samedi sera ouvert au public, avec des tables rondes, des conférences et des ateliers.

Pourquoi le choix de l’Isère ? La réponse nous est donnée Martin Couffignal et Briac Favé, les deux cadres nationaux qui ont été accueillis cette semaine par le Grenoblois Emmanuel Buu : l’Isère est tout simplement le département où le parti a le plus de succès, qui se trouve dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, où Équinoxe compte aussi un très grand nombre d’adhérents. « À Grenoble, on a un écho favorable, parce que c’est une ville avec une vraie culture scientifique et avec une sensibilité accrue au respect de la nature. Mais on est aussi bien présents à Lyon et à Clermont-Ferrand. »

Les municipales en ligne de mire

Les électeurs ont vraiment vu débarquer Équinoxe lors des dernières élections européennes en 2024. Fondé en 2021 par un groupe de jeunes actifs et étudiants – ne se retrouvant pas dans l’offre politique existante – ce petit parti plaide pour une écologie qui n’est « pas dans le dogme ». Le postulat est de remettre la science au cœur du projet politique et ne plus regarder la politique en fonction du clivage droite/gauche, et de redonner la parole aux citoyens. De plus, la moyenne d’âge des adhérents est 33 ans, ce qui en fait le plus jeune parti de France.

Et, séquence électorale oblige, Équinoxe est déjà à fond dans la préparation des municipales de mars 2026. Partout en France, ils veulent participer à des listes. 150 participations ont déjà été actées, et un objectif de 300 a été fixé. À Grenoble, Équinoxe part avec la liste Grenoble Capitale citoyenne, et des discussions sont en cours à Meylan, Tullins, Noyarey, etc. « Nous avons un élu à La Tronche déjà en place. » La priorité est une implantation dans les communes rurales, de 3 500 habitants et moins. « Nous, on croit au local et à l’engagement citoyen, loin des batailles d’étiquettes. »