Accompagné de Denis Philipon, le nouveau directeur sportif Philippe Saint-André a été présenté à la presse et à 2500 supporters. Plus que jamais, les Provençaux rêvent d’accéder au Top 14.

Sous un soleil de plomb, Provence Rugby a fait sa rentrée médiatique. Contrairement aux saisons précédentes, les Noirs ont réalisé une entorse à leur « habitude » dixit le président Denis Philipon. Discret, le fondateur de Voyage Privé est venu devant les médias pour justifier son choix d’avoir engagé Philippe Saint-André.

L’ex-sélectionneur du XV de France a été nommé directeur sportif, mais il aura aussi, dans un premier temps, la casquette de manager. « Je suis très fier d’accueillir Philippe, que je connais depuis une dizaine d’années, pour ce nouveau cycle. J’ai été séduit par son management fin et particulier. Le rugby ne se fait pas en un jour, et nous continuerons à prôner humilité et ambition. Nous sommes animés par le fait d’emmener le club au plus haut niveau. L’échéance, personne ne la connaît. Néanmoins, avec l’arrivée de Philippe, nous envoyons un signal fort sur le plan sportif, mais aussi sur le plan humain. On veut monter, et pour cela, nous avons fait venir l’un des plus grands techniciens français. »

« PSA » : « Je suis venu pour apporter un niveau d’exigence, un vécu »

Éloigné des terrains depuis sa fin d’aventure à Montpellier en 2023, le néo-directeur sportif a estimé être pleinement « régénéré » et « rechargé » à l’aube de ce nouveau défi. « Les planètes étaient alignées pour que je vienne. J’arrive ici avec de l’énergie et avec beaucoup de passion, car il en faut dans ce métier. J’ai beaucoup d’enthousiasme, mais aussi d’humilité. Je ne connais pas la deuxième division. Je vais la découvrir au sein d’un club qui évolue chaque année. »

Dans la coulisse, le natif de Romans-sur-Isère, qui est notamment venu avec Sébastien Fouassier (entraîneur des avants) et Alex Marco (directeur de la performance), a déjà mis sa patte. La salle de musculation a été grandement modifiée et la nutrition a été revue dans les grandes largeurs. Les joueurs, qui commencent leur journée à 7 heures, prennent désormais deux repas au sein du club. « Les journées sont dures et intenses, mais parfois plus courtes que ce que les joueurs ont pu connaître. Si on s’entraîne comme ça, et si on gère autant la nutrition, c’est aussi pour être plus affûté et avoir moins de blessures. On est en train de se construire la caisse pour pouvoir enchaîner. Le très haut niveau est l’association de petits détails. Je suis venu à Provence Rugby pour apporter un niveau d’exigence, un vécu dans un club encore jeune. […] L’expérience et l’histoire sont dures à acquérir. Maintenant, on doit continuer à construire avec un public qui doit être le 16e homme, mais je ne suis pas inquiet car je sens un engouement incroyable. »