C’est chaque année la même rengaine.
Comme chaque saison, le calendrier ultra chargé du rugby français est pointé du doigt.
C’est avec un groupe très remanié que Fabien Galthié a disputé la Tournée estivale en Nouvelle-Zélande.
Et sans grande surprise, le XV de France s’est incliné à trois reprises contre les Blacks, privé de ses principaux cadres.
Ce dimanche, Midi Olympique peste encore une fois contre ce calendrier qui n’a pas permis à l’équipe de France de défier les All-Blacks avec sa meilleure équipe.
Le bi-hebdomadaire évoque un rendez-vous galvaudé. Extrait:
« Ce rendez-vous galvaudé en Nouvelle-Zélande nous abandonne donc à cette mécanique froide et banale : sans leurs meilleures armes, les Bleus ont fait de leur mieux ; sans surprise, c’était insuffisant ; sans frisson, ils quittent la Nouvelle-Zélande et clôturent, dans un certain anonymat, une saison 2024-2025 qui aurait mérité meilleur épilogue. »
Midi Olympique enchaine et évoque parle d’un sentiment de honte. Extrait:
« Il y a la honte, aussi, de se dire qu’une équipe de France qui ne lâche rien, qui s’envoie sur chaque ruck, qui plaque comme une meute d’enragés et comme si l’avenir de la patrie en dépendait, ne peut faire mieux que le sac de frappe. Il y eut ce sentiment, samedi, plus encore en deuxième mi-temps. La France a encaissé les coups et repoussé l’échéance. Elle l’a fait avec une force admirable. Mais l’échéance, elle, n’a jamais supporté aucun doute. Ce qui dénature franchement l’idée qu’on se fait d’une rencontre sportive et de l’incertitude qu’elle devrait comporter. Ce qui fait aussi mal au cœur : remaniée ou pas, rebaptisée équipe « bis » ou « ter », cela reste l’équipe de France. La voir à tel point inoffensive ne procure rien de bon. »
Le mot déplorable est lâché. Extrait:
« De cette tournée, il restera donc cette réalité dégradée, et cette idée que la France est la seule nation du concert internationale à saborder des rencontres au sommet. C’est déplorable, alors, on le déplore. »
Midi Olympique conclut :
« Il y avait pourtant tout, en cet été 2025, pour vivre un grand moment de rugby, une tournée de légende, de celles qui se racontent aux enfants et aux petits enfants. Au lieu de quoi, on se contentera d’une analyse fade, sans émotion, sans rien qui fasse vibrer. Faute de mieux, la frustration est finalement le seul sentiment éclatant qu’il restera de cette tournée en Nouvelle-Zélande. Alors, on arrête quand, cette mascarade ? »