La France échoue encore aux portes des demi-finales et se retrouve éliminée par une équipe allemande pourtant réduite à dix après 13 minutes de jeu. Les notes de ce fiasco tricolore.
Peyraud-Magnin (6) – De Almeida (6) puis N’Dongala (6), Mbock (6) puis Sombath (6), Lakrar (5), Bacha (3) – Jean-François (6), Geyoro (6) puis Majri (0), Karchaoui (7) – Cascarino (6) puis Malard (3), Katoto (4) puis Matéo (3), Diani (5) puis Baltimore (3)
Allemagne
Berger (9) – Hendrich (0), Minge (7), Knaak (6), Linder (non notée) puis Kleinherne (7), Kett (7) puis Cerci (-) – Nüsken (8), Senss (6) puis Däbritz (-) – Brand (9) puis Dallmann (-), Hoffmann (8) puis Schüller (-), Bühl (6)
La MVP : Jule Brand
Recrutée cet été par l’OL Lyonnes à l’issue de son contrat avec Wolfsburg, la jeune attaquante allemande était très attendue face à la France. Et elle a été plus qu’à la hauteur : présente sur absolument chaque surface du terrain, elle a multiplié les duels, en remportant 18 sur 34 provoqués, pris de vitesse la défense française et été une menace sur le moindre ballon touché. Un match de grande classe, que n’est pas prête d’oublier Selma Bacha, qui sera sans doute contente de l’avoir dans son équipe plutôt que contre elle en septembre.
La Patronne : Ann-Kathrin Berger
Son début de compétition était catastrophique. Mais celle qui avait multiplié les erreurs et relances hasardeuses face à la Suède se retrouve ce soir dans une toute autre condition : celle de sauveuse. Auteure de l’arrêt salvateur devant les tirs au but d’Amel Majri et Alice Sombath, c’est aussi elle qui vient plusieurs fois s’interposer devant des frappes tricolores pas assez bien placées ou devant une tête lobée de Janina Minge qui a failli crucifier l’Allemagne en prolongations. Un match pour rappeler son statut.
La Bonne Surprise : Franziska Kett
À 20 ans, la joueuse du Bayern avait la lourde tâche de contrer Delphine Cascarino, autrice d’un festival contre les Pays-Bas lors du dernier match de groupe. La latérale gauche a fait mieux que ça, dans des conditions encore plus compliquées après l’expulsion précoce de Kathrin Hendrich. Dans un contexte délicat, elle a été avertie « seulement » à la 101e minute, pour une accumulation de petites fautes intelligentes qui ont cassé le rythme.
Les Déceptions : Selma Bacha et Amel Majri
Si Kathrin Hendrich, 85 sélections avec l’Allemagne, a fait fort en commettant une faute intolérable en tirant les cheveux de Griedge Mbock, Selma Bacha a, sur l’ensemble du match, manqué d’à peu près tout pour un match de ce niveau. Une constante dans cet Euro loupé à titre individuel. Absente dans les duels, autrice de choix discutables et d’imprécisions balle au pied, elle a provoqué un penalty immature qui aurait pu coûter l’élimination dans le temps réglementaire sans l’intervention de Pauline Peyraud-Magnin. Elle n’a pas participé à la séance fatidique puisque l’Allemagne étant à dix, la France devait s’aligner aussi à dix et elle a « pris ses responsabilités » en étant la joueuse française à se retirer, expliquera-t-elle ensuite.
Entrée en cours de match pour apporter son expérience, Amel Majri devait lancer la séance de tirs au but avec aplomb. Pourquoi a-t-elle réalisé une telle course d’élan, si incompréhensible et inédite à un tel niveau ? Une vraie faute professionnelle. L’allégorie aussi d’un coaching manqué de Laurent Bonadéi.