Par 31°C ce mercredi, l’avenue de la Libération transformée en zone de chantier oblige les passants à « garder l’œil rivé au sol pour éviter une éventuelle chute. Nicole, cliente fidèle, confirme cette dangerosité : « Pour entrer chez le boulanger je fais très attention. C’est ennuyeux. » Cette insécurité piétonne complique l’accès aux commerces et décourage la clientèle la plus fragile.

Boucher inquiet, coiffeuse sereine

Sylvain Ladret, boucher du secteur, s’alarme des conséquences : « La semaine, c’est plus compliqué car les clients n’ont pas le temps. Ils arrivaient entre 17h30 et 19h, se garaient devant et repartaient. » Il s’interroge sur l’après-travaux : « Est-ce que les deux arrêts minutes suffiront ? » Audrey Gaillard relativise : « Nous ne sommes pas comme les métiers de bouche », profitant du caractère planifié de sa clientèle. Elle salue néanmoins le respect du calendrier des travaux.

Émilie Magand a inauguré La cabane O P’tites merveilles le 21 juin, « en plein dans les travaux. » Son témoignage illustre l’absurdité de certaines situations : « J’avais un camion garé en perpendiculaire devant la boutique et une pelle devant ma vitrine. » Heureusement, l’intervention municipale a résolu cette aberration logistique.

Face à la baisse de fréquentation, elle innove : « J’essaie d’organiser des jeux pour les enfants » pour maintenir l’attractivité de sa boutique. Gaëlle, Marcellinoise en vacances, prêche l’engagement local : « Les gens du village peuvent faire un effort pour se déplacer. Moi, je me déplace à vélo. C’est mon village et j’y tiens ! » Cette philosophie citoyenne contraste avec les préoccupations purement économiques des commerçants.

Inès, opticienne de Just’Un regard, anticipe positivement : « Quand le trottoir sera refait, les personnes à mobilité réduite pourront entrer. En attendant, je me déplace à leur domicile. » Cette adaptation temporaire illustre l’inventivité commerciale face aux contraintes.

Révolution esthétique en cours

Les nouveaux pavés clairs du 23 avenue de la Libération suscitent l’enthousiasme général. Ils « illuminent et mettent en lumière les commerces », créant un effet vitrine inédit. Le primeur Arnaud Pallandre jubile : « Avant cela faisait vieillot, ça va rajeunir le village. »

Bruno Gouttebel, patron de BG propreté, profite indirectement des travaux : « J’ai beaucoup de travail dans le centre-ville. » Le boucher lui recommande même de nettoyer les vitrines du primeur, créant un cercle vertueux d’embellissement.

Vision à long terme

Le primeur projette déjà l’après-travaux : « Avoir de belles vitrines, ça sera important. Toutes les trois semaines, je demanderai à Bruno de venir laver les vitrines. » Cette montée en gamme esthétique accompagne la requalification urbaine. « Les vieilles barrières rouges qui longeaient son trottoir ne sont plus qu’un lointain souvenir », symbolisant la transformation radicale en cours. Cette modernisation vise manifestement une attractivité commerciale renouvelée.