Une petite fille de cinq jours, née prématurée, est décédée d’un traumatisme cranio-encéphalique au CHU de Lille.

Illustration / LP – Eric Camoin

Les premiers éléments de l’enquête révèlent que « le nourrisson est décédé d’un traumatisme cranio-encéphalique très sévère, compatible avec une chute au sol », indique ce vendredi 18 juillet la procureure de la République Carole Etienne. La petite fille de cinq jours, née prématurée, avait été retrouvée blessé par terre dans un service de néonatologie du CHU de Lille.

Le parquet confirme les déclarations de la famille du nourrisson, qui a pointé le comportement perturbateur du frère d’un autre enfant près du berceau au moment des faits, qui se sont déroulés le 11 juillet en fin de matinée. Un « enfant de six ans, membre d’une autre famille, a effectivement été vu à proximité du berceau et de l’enfant au sol », indique la procureure.

L’enquête se poursuit

L’enquête ouverte pour « recherche des causes de la mort » « se poursuit par de nombreuses diligences et auditions », indique le parquet.

Le centre hospitalier, évoquant dans un communiqué de presse mercredi 16 juillet « un événement exceptionnel particulièrement grave et bouleversant, non lié aux soins », a qu’il a pris « des mesures de stricte limitation des visites au sein des unités de néonatologie » et mis en place un soutien psychologique.

La famille du nourrisson, qui n’a pas encore décidé de porter plainte ou non, a appelé l’hôpital à « assumer sa responsabilité » pour que « cela n’arrive plus jamais ».

Des locaux vétustes et un manque d’attention

Ils déplorent notamment « la vétusté des locaux », a indiqué une cousine du père du bébé, Karima Farhi, soulignant que les infirmières ne disposent pas de vitre permettant de surveiller en permanence des enfants hospitalisés loin de leurs mères et confiés à leur responsabilité.

Elle souligne en outre que « le personnel médical avait été prévenu » du « comportement anormal depuis plusieurs jours » du garçonnet, déjà vu à proximité de la petite Zayneb, « qu’il appelait + ma poupée + « . Ce qui n’a pas empêché sa présence dans le service le 11 juillet en fin de matinée alors que les visites n’y sont autorisées qu’à partir de midi, selon elle.

La famille a lancé vendredi un « appel à témoins » aux parents dont les enfants ont été hospitalisés à Jeanne de Flandre, et « qui ont pu constater ou vivre le manque de sécurité et de surveillance des bébés », les appelant à contacter le parquet de Lille.