Une première à ce niveau n’est jamais simple et Anas Lagtiy-Chaoudar l’a constaté à ses dépens. Ambitieux au moment de s’envoler pour la Norvège, le Strasbourgeois s’est hissé avec maîtrise en finale, mais il a échoué au pied du podium.

Sa philosophie veut qu’il retire du positif de chaque sortie, poursuivant son apprentissage. Comme il n’est pas du genre à user de faux-fuyants, il ne cachera pas sa déception pour autant.

Au cours d’un 1500m longtemps cadenassé, témoin un passage très lent aux 800m en 2’09 »37, Anas Lagtiy-Chaoudar a répondu a l’accélération du favori néerlandais Stefan Nillessen à 500m de l’arrivée.

Attaque précoce

A 200m de la ligne, l’homme de la Montagne-Verte, entraîné par Jean-Marc Ducret, a porté une attaque peut-être précoce, sans parvenir pour autant à déborder le Batave et le Polonais Filip Rak.

Entrant dans la dernière ligne droite en 3e position, tandis que Nillessen filait vers le titre, il a été quelque peu bloqué par le coureur de l’Est qu’il cherchait à dépasser, avant de voir revenir sur sa droite le Francilien Paul Anselmini, en route pour l’argent.

Dans les tout derniers mètres, Anas Lagtiy-Chaoudar n’a plus eu assez de réserves – conséquence de ses fréquents passages dans les couloirs extérieurs  ? – pour arracher une place sur le podium. En 3’45 »88, même si les chronos sont anecdotiques, il termine 4e derrière Nillessen (3’44 »87), Anselmini (3’45 »35) et Rak (3’45 »88).

Des leçons à tirer

Le Strasbourgeois, né en 2004, est devancé par trois rivaux d’un an ses aînés, tous plus expérimentés de surcroît. A titre d’exemple, Paul Anselmini en était à son quatrième grand championnat chez les jeunes, ayant décroché le bronze sur 800m, voici deux ans à Espoo en Finlande.

Naturalisé Français il y a un peu plus d’un an seulement, Anas Lagtiy-Chaoudar a par la force des choses vécu sa première au plus haut niveau. A lui d’en tirer les leçons début août lors des championnats de France élite. Un billet pour les Mondiaux de Tokyo sera en jeu.