Je traverse le passage piéton sous son nez, ce n’est pas courtois, je vous l’accorde. Mais la baffe que cette Française m’envoie instantanément dans la figure, je ne l’ai pas vue venir. La haine des cyclistes devient notre pain quotidien, me dis-je, soufflée.
À Paris, le vélo est un acteur relativement nouveau qui doit encore trouver sa place dans la jungle de la circulation. Du moins, c’était le cas il y a quelques années. Quand je me suis installée dans la capitale française, le vélo était sur le point d’entamer une envolée fulgurante, avec l’aide de la maire Anne Hidalgo. Une maire qui a voulu faire de Paris “la capitale mondiale du vélo”.
Les pistes cyclables ont poussé comme des champignons, allant de simples bandes cyclables marquées d’un trait de peinture blanche jusqu’à de grands couloirs de bus estampillés d’un pictogramme de bicyclette. Malgré tout, se déplacer à vélo dans la majeure partie de la ville restait un sport de combat.
Les cyclistes s’en prennent plein la figure
Ce qui n’est pas sans laisser de traces, comme en témoigne la torgnole dont vient de me gratifier madame. Avant, la haine du vélo visait avant tout les mesures politiques. Si elle prenait parfois un tour personnel, c’était uniquement à l’encontre de Mme Hidalgo, qui encaissait coup sur coup.
Aujourd’
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de Volkskrant (Amsterdam)
Né en 1919, comme hebdomadaire du mouvement travailliste catholique, “Le Journal du peuple” s’est laïcisé en 1965. Le journal est aujourd’hui la lecture favorite des progressistes d’Amsterdam, et le troisième quotidien du pays, après De Telegraaf et Algemeen Dagblad. Le titre appartient aux éditions du Persgroep, un groupe de presse belge qui détient la plupart des journaux flamands et néerlandais.
De nombreuses personnalités de la littérature néerlandaise ont tenu des chroniques dans de Volkskrant, parmi lesquels l’écrivain Godfried Bomans, le romancier Kader Abdolah et le poète Remco Campert.
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