Le bras droit du président américain affiche une confiance inébranlable. Au micro de ICI Saint-Étienne Loire, il s’explique : « Nous sommes très confiants dans l’effectif. » Cette assurance peut surprendre après une relégation traumatisante, mais Fahmy y voit paradoxalement une opportunité : « Cela nous permet d’avoir une véritable opportunité de construire quelque chose. »

« En toute franchise, le projet ne change pas », martèle le dirigeant. Cette constance rassure après les turbulences récentes et s’inspire des expériences réussies à Arsenal et au Milan AC. La référence à ces clubs prestigieux témoigne des ambitions à long terme de Kilmer Sports Ventures. « Ces changements à l’ASSE, je les vois, je les sens et cela me rend optimiste », poursuit-il, évoquant une « nouvelle énergie, de nouvelles ambitions, une nouvelle intensité » au sein du club.

Fin de la période d’observation

« L’heure n’est plus à l’observation », annonce Fahmy, marquant un tournant dans la stratégie KSV. Après une première année d’analyse, les propriétaires passent à l’action concrète : nouveau staff, nouveaux joueurs, modifications des infrastructures. Le rachat des droits commerciaux BtoB à Sportife et les deux augmentations de capital illustrent cette volonté d’autonomisation et d’assainissement financier.

Ligue 1, objectif non négociable

« Nous avons un objectif très clair. Tout le monde le connait », déclare-t-il sans ambiguïté. La remontée immédiate en Ligue 1 constitue l’impératif absolu de cette saison, condition sine qua non de la crédibilité du projet américain. « Nous espérons atteindre cet objectif et être de retour en Ligue 1 à la fin de la saison », confirme-t-il, assumant pleinement cette pression.

La direction ne sous-estime pas les difficultés : « Nous serons attendus. On a dit aux joueurs que chaque match serait une finale de Coupe. » Cette lucidité sur le statut particulier de l’ASSE en Ligue 2 témoigne d’une préparation psychologique adaptée. « A chaque match, on envoie un message à son coéquipier, son équipe, mais aussi au reste du championnat », insiste-t-il, conscient de l’enjeu de chaque rencontre.

Sur le plan tactique, les orientations sont claires : « Nous jouons dans un 4-3-3 agressif avec pressing et contre-pressing. » Cette identité de jeu moderne correspond aux standards contemporains du football européen. La longue préparation estivale vise à combler les lacunes physiques observées : « La saison dernière, nous avons vu qu’il y avait une marge de progression, un gros travail physique à réaliser. »

« Désormais, les joueurs doivent prendre les clés du camion, avoir de l’ambition », lance Fahmy. Cette formule imagée illustre l’attente d’une prise de responsabilité collective face aux enjeux de la saison.

Club sans dette, ambitions intactes

L’assainissement financier constitue un préalable à toute ambition sportive. « Nous avons réalisé deux importantes augmentations de capital afin d’avoir un club sans dette », précise le dirigeant, posant les bases d’une gestion saine.

Au-delà du sportif, KSV ambitionne « d’avoir un impact sur Saint-Étienne, au niveau du club et de la ville. » Cette dimension territoriale élargit le projet au-delà du simple football, dans la lignée des expériences internationales du groupe.

Cette intervention de Fahmy dessine les contours d’un projet structuré, ambitieux mais réaliste, où la remontée immédiate constitue le test de crédibilité de la nouvelle gouvernance stéphanoise.