Il fait toujours beau au-dessus des nuages et c’est sûrement là que Zaho de Sagazan a emmené le public des Vieilles Charrues ce dimanche 20 juillet 2025. Car malgré la pluie annoncée, pas une goutte ne s’est invitée à la fête. Idéal pour la belle histoire d’amour qui s’est nouée entre les festivaliers et la chanteuse à la voix grave et magnétique.
« Je t’aime », « Dis moi que tu m’aimes », les pancartes brandies par la foule étaient sans équivoque. Pourtant, en début de concert, le public était un peu endormi, peut-être trop béat devant la présence scénique de l’artiste de 25 ans. Mais Zaho de Sagazan a su les réveiller, et de quelle manière !
Après les avoir titillés : « Je vous trouve très raides pour des Bretons, qu’est ce qui vous arrive ? », l’étoile de la pop française a entonné son morceau « Ô travers », puis enchaîné avec une sublime « La Symphonie des éclairs ». Jusqu’à ce moment incroyable, où Zaho de Sagazan a tendu le micro à Anza, une jeune festivalière qui a entonné le refrain en breton ! « Ça me donne des frissons », glisse Rosine, une Costarmoricaine.
Zaho de Sagazan en communion avec son public. (Vincent Le Guern / Le Télégramme)
Puis, la chanteuse s’est octroyé une communion avec le public des premiers rangs, entre embrassades et câlins, arrachant les larmes à de nombreux fans. Elle est remontée sur scène avec un bouquet d’hortensias, un Gwenn-ha-du, et surtout un morceau du cœur des Carhaisiens.
Au premier rang, les fans de Zaho de Sagazan ont oscillé entre larmes et euphorie. (Vincent Le Guern / Le Télégramme)
Un cœur et le drapeau breton : les symboles de la prestation de Zaho de Sagazan, dimanche 20 juillet, aux Vieilles Charrues. (Vincent Le Guern)
La suite du concert a surfé sur cette vague d’amour. La tempête Sagazan a transformé la plaine de Kerampuilh en dancefloor et entraîné la foule dans une danse frénétique avec des morceaux très électro. Le concert s’est conclu sur sa célèbre reprise de David Bowie : « Modern Love ». « Elle nous a fait danser, elle nous a fait pleurer, c’était extraordinaire », souffle Cathy. Dans le ciel s’envolait un ballon en forme de cœur, comme un symbole.