Posted On 20 juillet 2025
Lors du conseil métropolitain du 11 juillet, les élus ont voté la vente des locaux du parc événementiel Alpexpo à la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Un acte qui signe l’aveu d’un échec retentissant pour la gestion Verts/LFI et leurs alliés.
LA MÉTROPOLE, EXSANGUE, CAPITULE
Pour remettre Alpexpo aux standards actuels et assurer son avenir, les investissements nécessaires sont colossaux : entre 68 et 109 millions d’euros. Une somme que la Métropole, financièrement à sec, est incapable d’assumer. Comme l’a rappelé Laurent Thoviste (groupe Renaissance), cette somme équivaut au coût du nouveau siège métropolitain. Les choix dispendieux de la majorité Ferrari ont vidé les capacités d’investissement, la forçant à céder un outil stratégique qu’elle ne peut plus entretenir.
L’AVEU D’ÉCHEC D’UNE GESTION DÉSASTREUSE
Auparavant, l’équipement était géré par la ville qui n’a pas plus été capable d’en faire quelque chose, elle aussi exsangue après seulement quelques années de gestion Piolle et paralysée par une incompétence managériale et une absence totale de vision du développement économique des Verts/LFI. La cession à la métropole n’a rien changé et c’est donc la Région qui vient à la rescousse. « C’est la fin d’un cycle, suite à une gestion malheureuse par la Métropole », a résumé Dominique Escaron, maire du Sappey-en-Chartreuse et président du groupe droite et centre.
L’HYPOCRISIE DES ÉLUS PIOLLISTES…
À noter la pathétique abstention du groupe des élus piollistes (UMA), feignant de s’inquiéter de « conditions de vente pas assez sécurisantes » et de ce que la Région pourrait faire du site. Une posture politicienne ridicule quand on connait leur propre bilan à la tête d’Alpexpo. La chambre des comptes avait relevé que la gestion par la municipalité avait mené à des « équipements insuffisamment utilisés, en particulier en matière de congrès et de conférences, avec un taux d’utilisation deux fois inférieur à la moyenne nationale ». Un succès de plus à leur actif.
… MALGRÉ LEUR GESTION CATASTROPHIQUE D’ALPEXPO
Les magistrats notaient aussi « les abus significatifs en matière de notes de frais qui a vu le remboursement par la société de frais injustifiés ». Ou encore « une longue période d’hésitation (2014-2017) caractérisée par les velléités, en fin de compte abandonnées, de déléguer l’exploitation à un prestataire privé et par le projet de transfert à la métropole, long à se concrétiser ». En conseil métropolitain vendredi dernier, il n’y a qu’Eric Piolle qui a eu le culot de saluer cette gestion par Claus Habfast (Verts/LFI), l’adjoint qu’il avait placé à la tête d’Alpexpo et qui restera l’homme de ce bilan.
Le favoritisme est-il une spécialité grenobloise ?
LA SOLIDARITÉ DES CONDAMNÉS POUR FAVORITISME
Un bilan qui a carrément conduit… à sa condamnation pour favoritisme, car sous sa présidence il a passé des marchés de sécurité et d’électricité pour des montants respectifs de 2,5 et 1,04 millions sans appel d’offres ! Éric Piolle ayant lui-même été condamné pour le même délit dans l’affaire de la Fête des Tuiles, on comprend bien qu’il y a une forme de solidarité entre élus condamnés dans son soutien à la gestion de celui qu’il a également placé comme Président de la régie du téléphérique puis Président de Grenoble-Habitat…
LA MAUVAISE FOI LÉGENDAIRE DE PIOLLE
Jamais avare en mauvaise foi, le Maire a poussé le curseur encore plus loin en faisant mine de craindre que la Région délocalise Mountain Planet, le salon d’aménagement de la montagne structurant pour Alpexpo. Comme si la Région, désormais propriétaire à 100% (les locaux en plus de la société Alpexpo dont elle avait pris la majorité de l’actionnariat en 2020), allait saborder son propre investissement en le privant de son événement le plus emblématique. Mais Piolle, particulièrement pernicieux, ose tout pour tenter de savonner la planche de la Région.
LA VILLE DE GRENOBLE, GRANDE PERDANTE FINANCIÈRE
Il aurait été plus avisé de faire preuve d’une humilité silencieuse puisque, comme l’a souligné Alain Carignon, le transfert gratuit d’Alpexpo de la Ville à la Métropole en 2020 s’avère un désastre pour les caisses de la municipalité. Aujourd’hui, la Métropole vend les locaux pour 7,6 millions d’euros. Une recette qui aurait pu et dû revenir dans les caisses des Grenoblois si la Ville avait géré cette vente elle-même. Par impréparation et absence de vision, Éric Piolle a privé la collectivité d’une manne financière.
NATHALIE BÉRANGER (LR) : QUAND LA COMPÉTENCE REMPLACE L’IDÉOLOGIE
Depuis que la Région est devenue actionnaire majoritaire de la société et que Nathalie Béranger (conseillère régionale LR, également élue municipale d’opposition) en a pris la présidence, Alpexpo a heureusement renoué avec le succès. Elle a brillamment redressé les comptes et amorcé une nouvelle phase de développement commercial, réalisant un chiffre d’affaires de près de 10 millions d’euros en 2024, le plus gros de ces 15 dernières années. Cette réussite prouve que le problème n’est pas l’outil, mais bien l’incurie de ses gestionnaires précédents.
Nathalie Béranger est conseillère municipale du groupe d’opposition société civile à Grenoble, conseillère régionale et présidente d’Alpexpo.
UN SUCCÈS MALGRÉ LE CLIMAT D’INSÉCURITÉ ET L’IMAGE DE GRENOBLE
Le redressement opéré par Nathalie Béranger est d’autant plus méritoire qu’il s’est fait dans un environnement hostile, où le bilan Piolle en matière de sécurité et d’attractivité de la ville est un frein réel au développement.
En février, elle expliquait dans Le Dauphiné : « on a réussi à refaire vivre Alpexpo, en attirant de nouveaux événements. Les gens reviennent à Grenoble pour exposer. Je rappelle que les rendez-vous qui se succèdent aujourd’hui sur le site font vivre les entreprises, les hôteliers, les restaurateurs, les commerces, les transports et participent à la création d’emplois. Pourtant, tous nos efforts sont annihilés par les exactions de certains. Des bandes très organisées arrivent sur le parking extérieur pour piller et vandaliser les voitures. Comment donner envie à notre clientèle de revenir à Grenoble lorsqu’ils récupèrent leurs véhicules fracturés avec des vitres brisées et pillés ? ».
UN FLEURON DE PLUS QU’IL FAUT SAUVER DE LA GESTION ROUGES/VERTS
Aujourd’hui, la vente d’Alpexpo est donc symbolique d’une gestion qui sacrifie les bijoux de famille après les avoir laissés se dégrader. Le parc événementiel est un moteur économique et culturel (avec le Summum), et un lieu d’animation essentiel pour notre territoire : bien géré, il rayonne, mal géré par les Verts/LFI et leurs alliés métropolitains, il était devenu un fardeau dont ils achèvent de se débarrasser aujourd’hui.
Heureusement, la Région sauve les meubles et aura désormais complètement la main pour assurer le développement du parc événementiel. Mais les générations futures d’élus locaux à Grenoble et à la métropole perdent le contrôle d’un équipement structurant. Merci la gestion Piolle/Ferrari.