Par
Inès Cussac
Publié le
21 juil. 2025 à 7h34
Parisiens aujourd’hui, Kremlinois demain. Pour les habitants du boulevard De Gaulle et de la rue Voltaire, les choses devraient devenir plus simples et surtout plus agréables. Le dernier Conseil de Paris, qui s’est déroulé début juillet 2025, a acté la cession par la Ville de ces deux artères limitrophes du boulevard périphérique au bénéfice de la commune du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Celle-ci les détenait déjà d’un point de vue géographique et administratif. C’est du côté logistique que cela coinçait.
Préciser les obligations
Comme pour beaucoup de choses, ce qui est à tout le monde a tendance à ne plus être à personne. Le boulevard De Gaulle et de la rue Voltaire en sont l’illustration. A force de se partager l’entretien de la voirie, sans précisément se répartir les obligations de chacun, Paris comme le Kremlin-Bicêtre opéraient un service minimum. « C’est une décision de bon sens », se réjouit le maire de la commune du Val-de-Marne, Jean-François Delage (PS). « Historiquement, certaines portions du boulevard De Gaulle et de la rue Voltaire appartiennent à la Ville de Paris tout en étant situées sur le territoire du Kremlin-Bicêtre. Cela créait un enchevêtrement de compétences et rendait leur gestion quotidienne plus complexe, notamment pour les questions de voirie, de sécurité ou de propreté », indique-t-il avant d’ajouter : « Cette situation, héritée de l’histoire parisienne, ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. Il était temps de clarifier les choses. »
« Plusieurs échanges entre les services techniques des deux collectivités ont permis de partager un diagnostic sur ces voies identifiant principalement les problématiques d’entretien de la voirie, tant au niveau de la chaussée que des trottoirs. La Ville de Paris et la commune du Kremlin-Bicêtre ont donc souhaité conclure une convention de gestion afin de préciser les obligations de chaque collectivité en matière de gestion de cet espace public, communément emprunté par les habitants et les usagers du territoire », indique le projet de délibération soumis au vote des élus parisiens.
Si les adresses de courrier ne vont pas changer, le paysage devrait en revanche être amélioré. Prenons d’abord le boulevard De Gaulle, prolongement de la rue Elisée Reclus. La différence entre les deux modes de gestions se constate en regardant le trottoir. L’un, en asphalte, a verdi. L’autre, composé de pavé, est dans un état plutôt convenable. Avec la rue Voltaire qui est prolongée ensuite par la rue Charles Leroy, le contraste est également visible. Nids-de-poule et réparations sporadiques s’opposent au bitume uni et doté d’une piste cyclable. « Pour les habitants, cette décision ne changera pas concrètement leur quotidien », prévient Jean-François Delage. « Il s’agit avant tout d’une régularisation administrative, mais elle va nous permettre d’agir plus simplement, plus efficacement, et passer par des intermédiaires. »
Entre la rue Charles Leroy (à gauche) et la rue Voltaire (à droite), la gestion de la voirie n’était pas la même. (©Google street view)
La cession des deux voies n’est pas une surprise puisque le projet avait été lancé en juillet 2024. Elle prendra effet d’ici à 2026 et se fera sans flux financier. La Ville de Paris s’est engagé à réaliser les travaux de gros entretien et de remise à niveau de la voirie avant la rétrocession.
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