«Avant de commencer, on va réactiver vos automatismes en calcul mental. Prenez vos cahiers», lance une jeune femme debout, dos au tableau. Plus de 80 adultes, assis en rangs plus ou moins serrés, s’exécutent ou tentent de suivre. «Trois fois huit. Sept fois neuf.» L’auditoire est un peu perdu. Faut-il répondre à chaque calcul au fil de sa voix ou attendre qu’elle les ait tous dictés ? Elle va vite, trop vite. Dans cette salle de classe du lycée polyvalent d’Alembert à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), l’exercice n’est pas un simple jeu de rôle. L’après-midi est studieux, l’enjeu réel : apprendre à formuler une consigne claire. Il faut parler fort, regarder tout le monde, éviter les explications floues ou trop longues.
Dans un un peu plus d’un mois, ces volontaires seront profs dans des écoles ou collèges en éducation prioritaire ou dans des lycées technologiques ou professionnels. Certains ont quitté leur emploi, d’autres ont tout juste terminé leurs études. Tous participent au programme d’accompagnement de l’association le Choix de l’école, avant d’enseigner à partir de septembre comme