• Plus de 30.000 personnes ont signé une pétition contre l’implantation d’un Carrefour City rue Vavin, dans le VIe arrondissement.
  • Elles dénoncent des « risques de nuisances », « la mise en danger des petits commerces » ou encore « l’encouragement à la mendicité ».
  • Parmi elles, des personnalités comme Jacques Toubon, Alain Finkielkraut ou encore Catherine Frot.

C’est la supérette de la discorde ! Une pétition signée par plus de 30.000 personnes, dont de nombreuses célébrités, dénonce l’installation d’un Carrefour City, au 19 de la rue Vavin, une adresse « prestigieuse » située entre le jardin du Luxembourg et le boulevard Raspail, dans le VIe arrondissement de Paris. L’enseigne doit prendre au cours de l’été la place d’un magasin de jouets Oxybul, qui a fermé ses portes au printemps. Mais la révolte gronde…

Révélée le 24 juin dernier dans Le Parisien, l’affaire a pris une ampleur nouvelle ce week-end avec la parution d’une enquête publiée samedi 19 juillet dans M Le Mag. Initiée par l’ancien journaliste économique Bruno Segré, cette pétition met en garde contre « des nuisances pour les riverains » et « des risques non négligeable » pour leur sécurité, la « mise en danger des petits commerces », « l’accumulation des déchets » ou encore « l’encouragement à la mendicité ». La pétition rappelle qu’il y a 30 ans tout juste, une mobilisation similaire avait empêché l’installation d’un McDonald’s à la même adresse.

Parmi les signataires figurent l’ancien ministre de la Culture Jacques Toubon, le chanteur Alain Souchon, son épouse et ses deux fils, l’essayiste Alain Finkielkraut et sa femme ou encore l’actrice Catherine Frot. Si un Pierre Richard en fait partie, il ne s’agit pas du célèbre acteur du Grand Blond, mais de son homonyme, banquier, fondateur et président de Dexia. Associés à la pétition, d’autres personnalités comme le chef d’entreprise Denis Olivennes et la journaliste Ruth Elkrief s’en sont désolidarisés au cours du week-end sur les réseaux sociaux.

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Interrogé par M Le Mag, le maire LR du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq soutient l’implantation du Carrefour City et décrit « un village d’enfants gâtés qui croient que tout leur appartient ». Interrogé sur les critiques contenues dans le texte, l’édile souligne qu’une « grande partie des pétitionnaires ont bossé ou bossent dans la finance. Ils ont contribué à financiariser l’économie et donc à tuer les commerces de proximité les moins rentables ». L’affaire s’invitera-t-elle dans les élections municipales de 2026 ?

J.V.