Maillot jaune incontesté du Tour de France 2025, Tadej Pogacar a tellement d’avance sur tout et tout le monde que les débats sur les soupçons de dopage entourant le vainqueur, qui agitent habituellement les lendemains d’arrivée sur les Champs-Elysées, occupaient déjà les esprits les plus critiques en fin de deuxième semaine. Cité par Ouest-France, un manager d’équipe suspicieux et résigné face à l’hégémonie du Slovène et de son équipe UAE estime que « tout cela finira mal, mais quand ? »
Pour lui, il ne fait aucun doute que Pogi avait le record de l’ascension de Bjarne Riis – qui avait lui-même reconnu avoir eu recours à l’EPO dans les années 1990 – à Hautacam dans les jambes. « S’il avait voulu battre le record dans Hautacam, il le prenait, il s’est relevé dans les deux derniers kilomètres », confie ce directeur sportif, témoin de l’arrivée de l’EPO dans le peloton début 1990.
Des instances désemparées devant l’emballement des performances
« Aujourd’hui, les instances sont embarrassées, elles ne savent pas comment faire. […] Avec l’argent, on peut avoir son propre laboratoire… » Dopage économique et dopage biologique feraient-ils bon ménage ? L’omerta règne toujours dans le cyclisme, où l’on ne parle pas à visage découvert, mais les langues commencent clairement à se délier.