Sur scène, les frères Morvan ne se séparaient jamais de leur casquette en feutre noire et, surtout, de ces chemises à carreaux assorties devenues aussi légendaires qu’eux. Mais d’où et de quelles boutiques venaient-elles, ces chemises ? « Alors ça, c’est mon petit secret, vous ne le saurez pas », répond Agnès Le Hénaff, belle-sœur d’Henri Morvan, décédé ce samedi 12 avril. Elle jouait aussi le rôle d’impresario du groupe. Et donc de styliste. « Je peux seulement vous dire que je les achetais à Paris, dans des petites boutiques. J’en ai trouvé quelques-unes par ici mais il n’y avait pas assez de choix. »

Une trentaine de chemises chacun

Et même dans la capitale, où les frères Morvan n’ont jamais mis les pieds, sa recherche était une vraie mission. « Je leur prenais chacun la même couleur, c’était beaucoup plus simple ! Parce que ce n’était pas facile de trouver les trois mêmes, avec toujours le même col, la même chute de poche, en trois tailles différentes. J’en ai passé du temps. » Autre particularité : « Chaque chemise était précisément portée pour tel fest-noz ou tel festival. Donc, aujourd’hui, quand je regarde une photo de concert, je sais deviner l’endroit où elle a été prise ». Et qu’en pensaient-ils, eux, de ce vêtement ? « Ils en étaient contents, ils ne disaient rien et me laissaient faire. Ils en avaient une trentaine chacun. »