Le RCT continue de bâtir avec ambition.
S’il a vu plusieurs joueurs majeurs quitter le navire, le club varois a également été présent sur le marché des transferts.
Résultat : un effectif renouvelé, jeune, mais encadré par des cadres fidèles au poste conclue Midi Olympique dans ses colonnes.
À Toulon, l’été n’a pas été synonyme de relâchement. Un chantier de renouvellement mené avec cohérence, pour un club qui vise encore les sommets du Top 14.
Le départ de Facundo Isa vers la Section Paloise a notamment été compensé par l’arrivée de l’Anglais Zach Mercer. De retour en France, l’ancien Montpelliérain s’était imposé comme l’un des meilleurs numéros 8 du championnat, guidant le MHR vers son premier Bouclier de Brennus en 2022. Son retour est une promesse de puissance et de régularité.
Pour pallier le départ du demi d’ouverture gallois Dan Biggar, en fin de parcours, Toulon a misé sur l’avenir en s’attachant les services de Mattéo Garcia. À 22 ans, le jeune ouvreur tricolore n’a pas encore tout prouvé, mais son potentiel est réel, à condition de gagner en constance.
Autre remplacement marquant, celui du centre néo-zélandais Leicester Fainga’anuku, reparti chez les Crusaders. Le RCT a fait le pari Ignacio Brex, centre international italien réputé travailleur, mais au palmarès plus modeste. Un profil à la fois sobre et intelligent, qui pourrait surprendre et s’affirmer dans un collectif solide.
Le départ jugé le plus préjudiciable est sans doute celui de Jiuta Wainiqolo, désormais au Lou. Pour le remplacer, Toulon a flairé la bonne affaire en enrôlant Mathis Ferté. Révélation à Brive, l’ailier de 21 ans séduit par sa polyvalence : il peut évoluer aussi bien à l’aile, qu’à l’arrière ou même à la mêlée.
À cela s’ajoute une recrue d’avenir : Patrick Tuifua. Le troisième ligne des Bleuets, que le club a réussi à attirer malgré les convoitises néo-zélandaises, incarne parfaitement la nouvelle stratégie du RCT : jeunesse, engagement, potentiel.
Le groupe Espoirs n’a pas été oublié. Treize départs pour onze arrivées : un renouvellement ciblé, pensé dans la durée.
Mais la plus grande réussite de cette intersaison reste la conservation des cadres estime le bi-hebdomadaire: Baubigny, Abadie, Ivaldi, Priso, Alainu’uese, Halagahu, Sinzelle, Tuicuvu ou encore Domon seront toujours là pour assurer l’ossature du groupe et guider les jeunes pousses.
Dans un Top 14 de plus en plus concurrentiel, cette continuité, conjuguée à des recrutements audacieux, devrait permettre à Toulon de garder sa place dans le haut du tableau.
L’ambition reste intacte sur la Rade.