Par

Laurent Fortin

Publié le

21 juil. 2025 à 17h52

Lors de l’audience qui s’est tenue à Nantes, la présidente du tribunal correctionnel avait rappelé que le prévenu de 51 ans avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour conduite sans permis, sans assurance et en état d’ivresse. Le tribunal correctionnel d’Angers lui avait d’ailleurs infligé en mars 2025 un an de prison ferme à purger à l’aide d’un bracelet électronique, bracelet qu’il porte depuis le 27 mai 2025.

Contrôle d’alcoolémie positif

Cet employé dans les transports express en contrat à durée indéterminée depuis 25 ans – reconnu travailleur handicapé en raison de sa surdité – avait pourtant récidivé quelques semaines après cette dernière condamnation.

Il avait ainsi été contrôlé le 3 mai 2025 à bord de la Renault Scenic de sa nièce, à l’intersection de deux routes départementales, à Divatte-sur-Loire.

Ce jour-là, les gendarmes l’avaient soumis à un contrôle d’alcoolémie par éthylotest qui s’était révélé positif avant de lui demander de se stationner.

« Pris la fuite »

Mais l’homme avait alors « redémarré » et « pris la fuite ».

Ses pneus avaient même « crissé », selon les gendarmes.

Il s’était finalement rendu quelques jours tard et avait reconnu les faits.

Il avait « consommé une bière et deux verres de vin dans un bar », avant de prendre le volant en fin d’après-midi.

Quant au refus d’obtempérer, l’automobiliste a expliqué lors de son procès qu’il venait de « faire des courses », que sa « maison était ouverte » et qu’il y avait son « chat » chez lui…

Il avait également « des rendez-vous » prévus.

Déjà sept condamnations

Reste que le casier judiciaire de ce père de trois enfants portait déjà trace de sept condamnations, souvent liées à des délits routiers.

« À partir de 2014, c’était travail, alcool, dodo » a-t-il imagé.

Le procureur de la République avait pour sa part estimé qu’il fallait mettre ce prévenu « face à ses responsabilités ».

Il avait en conséquence requis quinze mois de prison ferme avec mandat de dépôt à effet différé, une peine volontairement plus lourde que celle prononcée en mars dernier par le tribunal d’Angers.

L’avocat du prévenu avait lui rappelé « l’histoire personnelle assez complexe » de son client et avait proposé aux trois juges nantais de prononcer une « peine mixte » mêlant prison ferme et prison avec sursis pour cet homme qui n’avait « jamais été incarcéré ».

Huit mois de prison ferme

Celui-ci a dit vouloir « être exemplaire pour la société », « continuer à travailler » et « s’occuper de ses enfants ».

Mais le tribunal correctionnel de Nantes l’a finalement condamné à huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt à effet différé.

Il a aussi interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur pendant deux ans et devra régler une amende contraventionnelle de 200 €.

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