L’Union européenne a décidé de distribuer des téléphones jetables et des ordinateurs vides aux employés en mission aux États-Unis.Cette précaution vise à éviter le risque d’espionnage, d’après les informations du Financial Times publiées ce lundi.Une mesure qui était jusqu’ici réservée aux voyages en Chine.
Cette précaution de taille était réservée jusqu’à présent aux voyages en Chine. D’après les informations publiées ce lundi 14 avril dans le Financial Times, la Commission européenne compte fournir de vieux téléphones portables prépayés et des ordinateurs « de base » à son personnel en partance pour les États-Unis. En cause, des craintes d’espionnage de ce pays pourtant allié.
Protéger les « systèmes » de la commission
Désormais, ce sera donc avec un bon vieux téléphone à neuf touches qu’il faudra traverser l’Atlantique. Une mesure qui touchera notamment les commissaires et les hauts fonctionnaires qui se rendront aux réunions du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale, d’après quatre responsables cités par le quotidien britannique (nouvelle fenêtre). Si elles ne sont pas inédites, ces précautions sont déjà utilisées lors des voyages en Ukraine (par crainte d’espionnage de la Russie) et en Chine, la Commission craignant dorénavant « que les États-Unis n’interviennent dans les systèmes de commission » selon les arguments d’un responsable.
Interrogée par le Financial Times, la Commission a confirmé avoir récemment mis à jour ses conseils de sécurité pour les États-Unis (nouvelle fenêtre), mais assure qu’aucune instruction écrite spécifique concernant l’utilisation des téléphones jetables n’avait été donnée. Elle a précisé que les services diplomatiques de l’Union européenne avaient été impliqués, comme c’est souvent le cas lors de telles mises à jour.
Une précaution qui est bien la preuve que la Commission européenne n’a décidément plus vraiment confiance en l’administration américaine. Il faut dire que les relations entre les deux continents se sont largement détériorées depuis le retour du milliardaire à la Maison Blanche. D’autant plus quand ce dernier a accusé le projet européen d’avoir été créée dans le seul but « d’emmerder les États-Unis ».
F.S.