Par
Clémence Pays
Publié le
21 juil. 2025 à 19h05
Dans la soirée du samedi 19 juillet 2025, un jeune homme âgé de 20 ans a été mortellement poignardé à Rennes. Cinq personnes avaient ensuite été placées en garde à vue avant d’être relâchées dimanche. Ce lundi 21 juillet, Matthieu Thomas, procureur de la République adjoint, apporte quelques précisions sur les événements et les résultats de l’autopsie pratiquée sur la victime.
Pas de trace de défense
Pour rappel, la victime a été déposée par trois personnes à bord d’un véhicule, « vers 20h, à l’hôpital, pour que lui soient prodigués des secours, restés vains », retrace le procureur adjoint.
Le jeune homme – né à Brest et résidant à Rennes – présentait « une plaie grave à l’abdomen, semblant résulter de violences par arme blanche ».
Des premières constatations confirmées par l’autopsie pratiquée ce lundi 21 juillet, « révélant une seule plaie au niveau de l’abdomen, pénétrante, ayant provoqué une hémorragie interne entraînant la mort ».
Aucune lésion de défense n’a été constatée sur le corps de la victime.
Matthieu Thomas
Procureur de la République adjoint au tribunal judiciaire de Rennes
Deux amis de la victime se sont présentés à l’hôpital
Samedi soir, les trois individus ayant déposé la victime à Pontchaillou, se sont tenues « à disposition sur place jusqu’à l’arrivée des policiers ». Ils ont ensuite été placés en garde à vue dans le cadre de « cette enquête de flagrance criminelle ».
Ils ont déclaré ne pas connaître la victime, qu’ils ont prise en charge sur la voie publique, à sa demande, pour l’emmener à l’hôpital.
Matthieu Thomas
Procureur de la République adjoint au tribunal judiciaire de Rennes
Dans la soirée, un second véhicule transportant deux autres individus est arrivé à l’hôpital. Ses occupants se sont présentés « comme des connaissances de la victime ».
Selon le procureur adjoint, « ils ont expliqué avoir été alertés par des tiers sur une scène de violences survenue aux abords de la station de métro Cleunay (dont ils n’ont pas été eux-mêmes témoins), lors de laquelle leur ami (avec qui ils avaient passé une partie de la journée), avait reçu des coups de couteau ».
Ces derniers ont également été placés en garde à vue.
Pas d’incohérence dans les témoignages
Selon Matthieu Thomas, les enquêteurs de la DCOS (Division de la criminalité organisée et spécialisée) de Rennes – en charge de cette enquête – ont procédé à des recoupements entre les déclarations des cinq individus, « qui ont communiqué aux enquêteurs tous les moyens de les vérifier ; sans contradiction, ni incohérence relevées dans leurs explications, ni éléments d’implication pouvant leur être opposés ».
Les cinq individus ont donc été remis en liberté dimanche midi.
Un lien avec le narcotrafic ?
En plus de ces interrogatoires, les enquêteurs ont engagé « une batterie de constatations matérielles et techniques ».
Ce lundi, le procureur adjoint indique que « l’hypothèse d’un règlement de comptes en lien avec le narcotrafic est explorée, sans que le parquet puisse communiquer plus d’éléments compte tenu des investigations en cours ».
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