En voilà une exposition amusante… et un peu casse-gueule. Sur le papier, l’idée est séduisante : cent artistes de la scène contemporaine ont été invités à copier une œuvre du Louvre en toute liberté, selon ce qui leur «semble juste aujourd’hui» – les commissaires (Chiara Parisi et Donatien Grau) n’attendaient pas une reproduction fidèle, mais plutôt une création en accord avec l’œuvre de chacun. Car si la copie est devenue suspecte («Les bons artistes copient, les grands artistes volent» a dit Picasso torpillant ainsi cette pratique au XXe siècle), on le sait, les plasticiens regardent encore beaucoup les œuvres du passé, ils s’en inspirent aussi.
Après un délai serré – moins d’un an –, les «copies» actuelles – sculptures, peintures, installations, vêtements, vidéos – ont donc été rendues et les voici accrochées au centre Pompidou-Metz dans un parcours hétérogène qui assemble tant bien que mal des signatures très différentes. Une déception, dès le début du parcours : aucun rappel de l’œuvre originale du Louvre n’est affiché près de la création. Comment voir alors les libertés que les artistes ont prises avec l’œuvre originale, aussi célèbre soit-elle ? Dommage, car il est assez amusant de parcourir l’exposition avec le regard d’un professeur à qui l’on rend une «copie» : le contrat a-t-il été rempli ? Comment s’est dépatouillé l’artiste avec son sujet ?
Les œuvres de «Copistes» peuvent ainsi se regarder comme celles d’une joyeuse classe turbulente, parfois brilla