ANALYSE – Hormis la Confédération paysanne, les syndicats et agriculteurs alertent sur le risque d’une nouvelle percée des importations alimentaires, en cas de rétropédalage sur la loi levant les contraintes au métier d’agriculteur.

Les producteurs français de betteraves risquent bien de revivre l’année noire de 2020. Alors que des signes de jaunisse, cette maladie virale transmise par un puceron, se multiplient dans les parcelles sucrières ces dernières semaines, les 23.000 planteurs français craignent le pire. Mais ce n’est pas ce qui les alarme le plus. Ils misaient sur l’adoption récente de la loi Duplomb pour changer la donne. Il va leur falloir encore patienter avant que ce texte, censé « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », produise ses effets.

Celui-ci prévoit, entre autres, la réintroduction sous conditions et temporaire de l’acétamipride, un insecticide de la classe des néonicotinoïdes (NNI), pour lutter plus efficacement contre la maladie ayant causé lors de sa dernière vague, plus de 30 % de pertes dans les champs betteraviers. « Depuis 2023 et l’interdiction des néonicotinoïdes, nous redoutions ce scénario car nous ne disposons pas de moyens de lutte efficaces, contre les pucerons…

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Le Figaro

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