Illustration : application d’un traitement topique sur une zone dégarnie du cuir chevelu — un geste similaire à celui utilisé dans les essais cliniques de la molécule PP405 développée à UCLA.
© Helena Nechaeva
Le sujet revient chaque année comme un marronnier un peu moqueur : “bientôt un remède contre la calvitie ?”. Mais dans l’ombre des shampoings miracles et des implants capillaires, la recherche sérieuse avançait. Aujourd’hui, c’est un laboratoire de UCLA qui sort du bois avec une annonce concrète : une molécule, PP405, a déclenché une véritable repousse de cheveux lors d’essais cliniques. Une première qui pourrait bien marquer un tournant.
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PP405 : la molécule qui pourrait (enfin) s’attaquer à la calvitie
Les personnes chauves en ont vu passer, des “révolutions” annoncées avec tambours et trompettes… pour souvent finir en poudre aux yeux. Mais cette fois, l’annonce vient d’un laboratoire de l’université UCLA, aux États-Unis, et elle repose sur des résultats concrets : une molécule baptisée PP405 pourrait bien permettre à des millions de crânes dénudés de retrouver une chevelure naturelle.
Nous avons montré qu’il est possible de relancer la pousse de cheveux avec un traitement topique, en réactivant les cellules souches sans avoir besoin d’interventions invasives.
William Lowry, professeur de biologie moléculaire à UCLA
Comment ? En réactivant directement les cellules souches dormantes dans les follicules pileux, ces mini-organes qui produisent le cheveu. Une fonction que la molécule semble capable de relancer, au moins partiellement, chez l’humain. Et sans chirurgie ni injection : PP405 se présente sous forme de gel, à appliquer simplement sur le cuir chevelu.
Les premiers résultats cliniques, menés sur 78 participants, sont jugés très encourageants. En huit semaines, 31 % des patients ont vu leur densité capillaire augmenter de plus de 20 %. Ce ne sont pas des poils de pêche, mais de vrais cheveux, selon les chercheurs. Certes, ça ne fonctionne pas sur tout le monde, mais l’approche est bien documentée, bien tolérée, et techniquement prometteuse.
Aucun traitement ne fonctionnera pour tout le monde, mais nos premiers essais sur l’humain menés dans le comté d’Orange sont très encourageants, et d’autres, à plus grande échelle, sont à venir […] L’obtention des autorisations de la FDA prend toujours du temps, et c’est normal. Mais cela vaudra la peine d’attendre.
William Lowry, professeur à UCLA
Pelage Pharmaceuticals, la start-up issue du labo UCLA, prépare déjà la suite. Si les prochaines étapes confirment ces résultats, une Phase 3 pourrait s’ouvrir dès 2026, avec l’objectif (non garanti) d’une mise sur le marché d’ici la fin de la décennie.
Alors non, ce n’est pas encore la fin de la calvitie. Mais pour la première fois depuis longtemps, ce n’est plus une blague non plus.
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