Publié le
18 juil. 2025 à 14h57
Une affaire dramatique s’est terminée mardi 15 juillet 2025 par la mort d’un nourrisson à la maternité Jeanne de Flandre du CHU de Lille (Nord). Une petite fille avait été retrouvée inerte vendredi 11 juillet et des soupçons se portent sur un enfant de 6 ans. Une autopsie a été opérée sur la victime et des investigations sont en cours. Voici ce qu’elles révèlent.
La mort du nourrisson au CHU de Lille compatible avec une chute au sol
« Il ressort des premiers éléments de l’enquête et des investigations médico-légales effectuées que le nourrisson est décédé d’un traumatisme cranio-encéphalique très sévère compatible avec une chute au sol« , explique le parquet de Lille.
Sur le rôle potentiel joué par le bambin dans le décès du nourrisson, le parquet confirme « qu’un enfant de 6 ans, membre d’une autre famille, a effectivement été vu à proximité du berceau et de l’enfant au sol« . De quoi attiser les soupçons de la famille. Mais « l’enquête se poursuit par de nombreuses diligences et auditions », précise encore le parquet.
La maman de la petite victime, hospitalisée depuis le 21 juin, avait été séparée de son enfant né prématuré le 6 juillet, lequel était placé à un étage différent du sien, dans une chambre de soins de l’unité de néonatologie « arc-en-ciel » du CHU de Lille.
Si elle était également sous surveillance médicale, « elle rendait régulièrement visite à sa fille », assure le parquet.
Vidéos : en ce moment sur ActuLa famille appelle le CHU à assumer sa responsabilité
La famille du nourrisson, qui n’a pas encore décidé de porter plainte ou non, a appelé l’hôpital à « assumer sa responsabilité » pour que « cela n’arrive plus jamais ».
Ils déplorent notamment « la vétusté des locaux« , a indiqué une cousine du père du bébé, Karima Farhi, soulignant que les infirmières ne disposent pas de vitre permettant de surveiller en permanence des enfants hospitalisés loin de leurs mères et confiés à leur responsabilité.
Elle souligne en outre que « le personnel médical avait été prévenu » du « comportement anormal depuis plusieurs jours » du garçonnet, déjà vu à proximité de la petite Zayneb, « qu’il appelait ma poupée ». Ce qui n’a pas empêché sa présence dans le service le 11 juillet en fin de matinée alors que les visites n’y sont autorisées qu’à partir de midi, selon elle.
La famille a lancé vendredi un « appel à témoins » aux parents dont les enfants ont été hospitalisés à Jeanne de Flandre, et « qui ont pu constater ou vivre le manque de sécurité et de surveillance des bébés« , les appelant à contacter le parquet de Lille.
Avec AFP
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