Tulsi Gabbard, ex-élue démocrate et désormais à la tête du renseignement national, a demandé l’inculpation de Barack Obama et de plusieurs figures de son administration, les accusant d’avoir orchestré un « complot de trahison » pour saper la légitimité de Donald Trump après son élection. Dans des déclarations rapportées par The Guardian, elle affirme que ces responsables ont volontairement « fabriqué » des preuves d’ingérence russe afin d’alimenter un faux récit médiatique et judiciaire.
Parmi les documents transmis au département de la Justice : un rapport partiellement expurgé sur les menaces cybernétiques liées à l’élection de 2016, des mémos provenant de l’ex-directeur du renseignement James Clapper, et des notes internes datant des dernières semaines de l’administration Obama. Ces pièces évoqueraient l’utilisation du dossier Steele – rédigé par l’ex-agent du MI6 Christopher Steele – malgré sa fiabilité contestée dès l’origine.
Une multitude personnalité politique ciblées
Sont nommément cités : John Brennan (CIA), Susan Rice (conseillère à la sécurité nationale), John Kerry (secrétaire d’Etat), Andrew McCabe (FBI), et Barack Obama lui-même. Selon Tulsi Gabbard, tous auraient contribué à une opération politique visant à faire croire que Donald Trump avait bénéficié d’un soutien clandestin de Moscou. Le rapport diffusé par ses services, intitulé Russia Hoax, affirme que des fuites organisées dès décembre 2016 ont alimenté les premières couvertures du Washington Post sur une prétendue ingérence russe.
Notre dossier sur les Etats-Unis
En janvier 2017, l’analyse finale de la communauté du renseignement affirmait que Vladimir Poutine avait cherché à favoriser Donald Trump – une conclusion fortement remise en cause par Tulsi Gabbard. Nommée malgré une absence totale d’expérience dans le renseignement, Tulsi Gabbard avait déjà suscité la polémique pour ses positions jugées pro-russes. Son offensive actuelle remet au cœur du débat une affaire que Robert Mueller avait pourtant déjà tranchée : oui, la Russie a interféré, mais sans preuve de collusion avec l’équipe Trump.