Directeur de Sud Concerts, Rabah Houia signe une saison où la scène frappe fort et rassemble large. De Gims, l’un des artistes les plus écoutés de France, aux jeunes pépites comme Linh ou Adamé, il défend une vision populaire, vivante et accessible de la musique. Une approche profondément humaine, qui place l’humain au cœur de chaque concert.
Sud Concerts, est devenue une vraie référence dans la région. Comment considérez-vous votre rôle dans la vie culturelle locale ?
On n’est pas les plus grands, mais on est présents dans beaucoup de petits endroits. L’art et la culture, c’est aussi ça : la diversité. Il faut que ça vienne de plusieurs endroits. Quand ça vient d’un seul, ça devient une dictature de la pensée. Il faut de l’essence, des lectures différentes. Que les gens aiment le rock, le rap, la pop, le jazz, la variété… C’est comme ça qu’on s’enrichit. Nous sommes aussi cette année à Orange, Solliès-Pont, Saint-Raphaël, Sainte-Maxime… On soutient également des artistes comme Patrick Fiori, mais je n’aime pas trop dire qu’on fait beaucoup de choses. Moi, ce qui m’intéresse, ce sont les aventures humaines.
Une véritable chaîne derrière la construction d’un projet ?
Oui, quand je parle d’aventure humaine, je ne parle pas seulement des artistes : je parle aussi des équipes, des techniciens, de la billetterie, du gardien… C’est vraiment tout le monde. C’est une construction collective. L’autre jour, je discutais avec un technicien avec qui je travaille depuis longtemps. On s’est rendus compte qu’on n’avait jamais pris le temps d’échanger vraiment, on travaille, on est dans nos rôles et on oublie. J’ai passé presque une heure avec lui.