1 Martin Solveig tire sa révérence
Il avait prévenu, sans vraiment l’annoncer. En mars dernier, Martin Solveig postait une vidéo énigmatique sur Instagram : « Une seule date en 2025, la date de l’année ». Samedi 19 juillet, le festival des Vieilles Charrues a confirmé : ce concert serait le tout dernier de l’artiste. Sur la scène Glenmor, devant 70 000 festivaliers sous la pluie, le DJ de 48 ans a bouclé la boucle avec ses proches. Juste avant d’enchaîner « All Stars » et « Hello », ses deux hymnes les plus joués, il s’adresse à la foule : « Toute ma vie, à chaque fois que je montais sur scène, je me suis dit : ‘‘Fais comme si c’était ton dernier concert’’. Et puis un jour, ça l’est. Et t’es content que ce soit aux Vieilles Charrues. » Martin Picandet, alias Solveig, qui avait reçu ses premières platines à son quatorzième anniversaire, et a commencé à mixer aux Planches de Deauville, avant d’investir des clubs parisiens. Un adieu sobre, mais chargé d’émotion.
Martin Solveig a fait ses adieux à la scène et a donné le dernier concert de sa carrière samedi 19 juillet 2025 à Carhaix, au festival des Vieilles Charrues. (Photo Le Télégramme / Nicolas Ollier)2 Quand les artistes font monter le public sur scène
Cette édition 2025 a été ponctuée de nombreuses invitations à monter sur scène. Jeudi, c’est Tiakola qui a ouvert le bal : le rappeur de 25 ans a fait monter quatre adolescents sur la scène Kerouac pendant « Meuda ». Ruben, 13 ans, n’a pas laissé passer le moment « J’ai chanté, Tiakola est venu vers moi et il m’a tapé sur le torse en me disant “tu pèses dans le game, t’es une star” », confiera-t-il au Télégramme après le concert. Vendredi, Macklemore a invité deux spectatrices à une battle de danse avec le public comme juge. Puis samedi, place à l’absurde : Philippe Katerine a fait monter une quinzaine de festivaliers déguisés en bananes pour reprendre son titre phare du même nom.
3 Julien Doré, toujours plus animal
Julien Doré, lui, a choisi le déguisement. Vendredi soir, il a débarqué sur Kerampuilh en combinaison intégrale de crocodile. Une entrée absurde et parfaitement assumée en référence à sa reprise de la comptine des crocodiles qu’il a interprétée à la fin de son concert. Il a également fait monter un jeune garçon sur scène pour un selfie avec en toile de fond 70 000 personnes ! Durant son show, il a aussi profité d’une sortie de scène pour revenir sur un scooter conduit par un… panda, à l’image du personnage, toujours content de faire des surprises à son public. Avec toujours pour thématique la faune, une chenille géante s’est lancée dans la foule et qui a serpenté sur des dizaines de mètres.
Julien est arrivé sur scène déguisé en crocodile lors de son concert aux Vieilles Charrues, vendredi 18 juillet. (Nicolas Ollier)4 Adèle Castillon reprend « Désenchantée »
Elle aura surpris la foule en arrivant, en toute fin de concert, avec une reprise inattendue de «Désenchantée». Adèle Castillon, 23 ans, convoque Mylène Farmer et son tube culte de 1991. Un clin d’œil générationnel, chargé de mélancolie, qu’elle introduit d’une phrase : « On est beaucoup de jeunes remplis de contradictions. J’ai parfois l’impression qu’on est une génération désenchantée. » La foule bascule. Ceux qui restaient en retrait se lèvent, dansent, crient, et reprennent à gorge déployée : « Tout est chaoos… à côtééé… »
5 Des duos inattendus
Dimanche 20 juillet, dernier jour du festival, Ben Mazué s’est produit sur la scène Kerouac et a été rejoint par la chanteuse Yoa qui a fait une prestation remarquée juste avant lui. Les deux artistes partagent en effet un duo, « Rupture » sur le dernier album du chanteur. À en juger par les cris de la foule, le public des Charrue était content de la surprise. Damso aussi a reçu une invitée sur son concert mémorable sur la scène Glenmor. Sarah Sey a pris le micro, porté par l’hystérie des festivaliers, sur le titre « Pa pa paw »
6 Une enfant chante La Symphonie des éclairs
Elle aura pleinement incarné l’esprit breton du festival. Dimanche 20 juillet 2025, lors de son second passage aux Vieilles Charrues, Zaho de Sagazan a livré l’un des instants les plus émouvants de l’édition. Après avoir entamé son morceau « La Symphonie des éclairs », elle a interrompu sa performance pour inviter Anza, une jeune festivalière, à chanter quelques lignes du refrain… en breton.
Moment phare du concert : la reprise du refrain de la Symphonie des éclairs par Anza, en breton ! (Vincent Le Guern)
Sous les yeux émus de la foule et de Zaho elle-même, l’enfant a illuminé la scène d’une voix claire, déclenchant une vague d’émotion palpable dans la plaine. Un grand moment.