Félix Le Garrec à l’honneur. Cette année, dans le cadre du festival photo Les femmes et la mer, qui se tient entre Le Guilvinec et Treffiagat-Léchiagat jusqu’au 31 octobre, une quinzaine de photos de l’artiste sont présentées au niveau du phare de la pointe, à Léchiagat. Il s’agit de clichés pris dans les années 70, à l’usine Raphalen de Plonéour-Lanvern (détenue alors par son grand-père), pour mettre en avant le travail des femmes.
Affaibli, du haut de ses 95 ans, Félix Le Garrec s’est présenté, mercredi 16 juillet, devant une trentaine de personnes captivées par son travail tout autant que par ses anecdotes sur chacun de ses clichés. Grâce à la sélection réalisée par l’association Les amis de Nicole et Félix Le Garrec, le but est de montrer toute la chaîne, de l’arrivée des femmes dans l’usine à la sortie des aliments. Ainsi, certaines photos montrent le pointage des salariées arrivant au travail, d’autres la mise en boîte des sardines. Mais pourquoi avoir fait ce choix de s’intéresser aux femmes à l’époque ? « J’étais curieux du geste des mains au travail », répond-il simplement.
Félix Le Garrec s’est arrêté devant chacun de ses clichés pour évoquer les souvenirs liés à ces derniers. (Le Télégramme/Antoine Gegat)Des souvenirs marquants
Félix Le Garrec a pris le temps de s’arrêter un instant sur chaque photo, en allant chercher des « souvenirs lointains » dans sa mémoire, comme il le dit. Une scène semble l’avoir relativement marqué. « Un jour, une femme a commencé à chanter d’une magnifique et douce voix. Ses collègues se sont arrêtées avant de pousser la chansonnette avec elle, c’était formidable. Et les patrons étaient contents de voir cette scène. Cela voulait dire que les femmes étaient heureuses au travail. » Le contraste avec la période actuelle a été relevé. Aujourd’hui, dans les usines, il est davantage compliqué de communiquer avec le bruit des machines, par exemple.
Félix Le Garrec ne s’est pas contenté d’aborder les photos de l’exposition. Il a également fait part de sa passion pour la photographie en général. Ce qui lui a permis, comme il le dit si bien, « de connaître des situations fantastiques ». Pêle-mêle, il a évoqué la photo d’un papy décédé sur son lit de mort, ou encore ses voyages en Amérique du Sud.
Pratique
Exposition visible au niveau du phare de la pointe, à Léchiagat, jusqu’au 31 octobre. Gratuit.