À l’automne, Icelandair proposera des vols Paris–Miami avec escale courte à Reykjavik. Une option pratique et souvent moins chère que les vols directs pour s’offrir le soleil de Floride en plein hiver.

Après Nashville au printemps dernier, la compagnie islandaise Icelandair se renforce sur le marché des vols vers l’Amérique du Nord en ouvrant une ligne entre Reykjavik et Miami. Cette destination sera proposée trois fois par semaine à partir du 25 octobre aux voyageurs français avec un changement d’avion rapide dans l’aéroport de la capitale islandaise.

Une offre qui s’annonce très attractive puisque le prix d’appel pour un vol aller et retour en classe économie est affiché à 405 euros avec un bagage cabine et de 540 euros avec une valise de 23 kilos en soute. En classe «Saga premium», qui propose plus d’espace et des sièges inclinables à l’avant des avions, le voyage aller et retour sera facturé 2740 euros.


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Un réseau nord-américain en pleine expansion

Icelandair poursuit ainsi son offensive pour capter une part croissante du très juteux marché des liaisons aériennes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. En 2025, elle a également ouvert une nouvelle ligne vers Nashville dans le Tennessee. Ces deux destinations portent le nombre villes desservies outre-Atlantique à dix-neuf, dont trois au Canada (Halifax, Toronto et Vancouver). «Nous couvrons les grands marchés de passagers comme Washington, New York, Boston Seattle», explique au Figaro Tomas Ingason, directeur commercial d’Icelandair. «Nous cherchons maintenant à développer des villes plus petites comme Nashville ou Raleigh Durham en Caroline du Nord.»

Une flotte modernisée pour aller plus loin

Pour accompagner ce développement, la compagnie fondée en 1937 renouvelle progressivement sa flotte de 42 appareils, encore majoritairement composée de Boeing. Elle exploite désormais une vingtaine de 737 Max, un modèle remis en service après controverse, mais adopté par de nombreuses compagnies pour ses performances améliorées.

Mais Icelandair compte surtout sur la livraison, à partir de 2029, de plusieurs Airbus A321 XLR, un appareil ultra-performant qui lui permettra d’allonger sensiblement les distances parcourues depuis l’Islande. La compagnie en a commandé 13 unités ferme, plus 12 en option. «L’Airbus A321 XLR ouvrira des marchés très excitants pour nous, se réjouit Tomas Ingason ; nous pourrons nous intéresser par exemple aux destinations de la côte ouest des États-Unis et du Texas. Et à l’est, nous pourrons aller à Dubaï. La position géographique de l’Islande nous permet de faire avec ces nouveaux avions ce qu’aucune autre compagnie ne peut proposer. »

Reykjavik, un hub qui monte

L’expansion d’Icelandair repose sur la capacité du hub aéroportuaire de Keflavik, situé à 48 kilomètres de la capitale, de faire face au flux croissant des passagers qui se croisent souvent dans les mêmes créneaux horaires. Pas simple quand, par ailleurs, le nombre de touristes qui viennent visiter l’Islande augmente rapidement : en quinze ans, leur nombre a doublé pour atteindre 2,2 millions de personnes.

À certains moments, on se bouscule dans les couloirs de ce petit aéroport dédié aux vols internationaux. «L’infrastructure aéroportuaire a eu du mal à suivre la progression du nombre de visiteurs», reconnaît Tomas Ingason. «Mais nous allons consacrer tous nos investissements des prochaines années à améliorer le confort et l’expérience consommateurs à l’aéroport. Il y aura plus de sièges aux portes d’embarquement, plus de place pour les passagers. Nous allons aussi réduire significativement le nombre d’embarquements par bus qui est trop élevé pour l’instant. Et nous allons développer notre offre de vols à d’autres moments de la journée. »

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