Quelque 12 millions de personnes mal ou pas inscrites sur les listes électorales en France. Et 40% des ménages qui ne partent pas en vacances. Les chiffres égrainés devant la petite foule de militants suffisent à justifier l’étape de la « caravane populaire » de La France insoumise à Air-Bel, à Marseille (11e), ce lundi 21 juillet.
Deux d’entre elles sillonnent ainsi la France pendant quinze jours avec un premier objectif : encourager l’inscription sur les listes électorales dans les quartiers populaires. « Les riches et les racistes iront voter », argue un jeune Insoumis. « Ici, nous faisons des résultats importants, mais avec une participation bien plus faible que sur le reste du territoire », explique Manuel Bompard, dans des termes moins clivants.
Pour le député (LFI) marseillais, qui mène cette campagne de porte-à-porte suivie d’une rencontre au cœur du quartier, il faut donc faire grossir l’électorat « même s’il n’y a pas d’échéance électorale immédiate ». Pour lui, les municipales de 2026 sont donc encore loin. Mais l’opération reste l’occasion de faire passer des questionnaires pour « l’élaboration du programme municipal » et de constituer une petite base de données d’électeurs et de militants potentiels en vue de la campagne.
« J’ai voté pour untel et il ne m’a pas donné de logement »
Air-Bel n’est pas tout à fait choisi au hasard. « C’est un quartier de lutte, contre la légionellose ou pour les politiques de rénovation urbaine, et Jean-Luc Mélenchon était venu ici en 2018″, rappelle Mohamed Bensaada, l’un des quatre chefs de file insoumis pour les municipales marseillaises. Briefée, la petite équipe s’élance vers les tours qui attendent une rénovation depuis plus de 20 ans.