C’est une nouvelle fois avec un sentiment d’impuissance que Pecco Bagnaia a vu l’arrivée à Brno. Au lendemain d’un sprint gâché par un problème électronique qui lui faisait croire à tort que la pression de son pneu avant était trop basse, l’Italien a très brièvement bataillé avec Marc Márquez, une nouvelle fois vainqueur dimanche, avant de céder.

Auteur presque par surprise de la pole, grandement facilitée par la chute du leader du championnat, Bagnaia a tenté de résister en début d’épreuve mais n’a finalement pas le pu contenir… ni Marco Bezzecchi, ni Pedro Acosta, ni même Enea Bastianini, même si ce dernier a été éliminé de l’équation par sa chute.

Alors que l’on pouvait craindre que Bagnaia devienne une proie pour Raúl Fernández, il a finalement pu se détacher et revenir au contact d’Acosta en fin d’épreuve. Une maigre consolation puisqu’il n’a pas pu l’attaquer pour aller chercher une place sur le podium et a dû se contenter de la quatrième place.

« J’ai pris un bon départ mais dans la première partie de la course, j’avais pas mal de difficultés avec mes sensations au freinage et en entrée de courbe », a expliqué Bagnaia sur le site officiel du MotoGP, lui-même lassé de rester sur la même rengaine : « C’était dur, plus ou moins comme tout le temps ! J’ai essayé de comprendre comment attaquer plus et j’ai compris que c’était mieux avec moins d’antipatinage sur ma moto. J’ai commencé à réduire d’un cran, puis d’un autre, et dans la dernière partie j’étais assez performant. »

« Je suis content de ma dernière partie de course mais il faut encore comprendre beaucoup de choses. C’est dur de comprendre une chose qui est la même depuis le début de la saison, depuis la première course. On ne fait aucun progrès mais on essaie de comprendre. Je pense, je suis même certain, qu’on y arrivera, mais alors que mon point fort était encore le freinage l’an dernier – les pilotes qui essayaient de me doubler sortaient large –, cette année tout le monde est meilleur que moi au freinage. Il faut étudier ça et voir ce que l’on peut faire. »

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Pecco Bagnaia n’a pas longemps fait illusion en tête.

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

« Tout le monde me double facilement au freinage », a insisté Bagnaia face à la presse écrite. « Il faut comprendre ça le plus vite possible parce que je concentre toujours mes efforts sur le freinage vu que je sais que mes performances viennent de là, et maintenant c’est l’une des choses où je suis le plus lent. Il faut progresser. C’est difficile de voir comment l’améliorer parce que ça dure depuis la première course, ça n’a pas du tout changé, mais nous essayons d’y remédier. »

Et lorsque Bagnaia occupait la première place, il lui était impossible de faire le break : « [Samedi], j’ai eu la possibilité [de m’échapper], [dimanche] aussi, à Assen aussi, au Mugello aussi, mais je n’ai jamais eu assez de vitesse pour le faire. C’est super important mais il me faut aussi la vitesse pour profiter de cet avantage. »

Comme toujours depuis le début de l’année, le pilote Ducati se plaint de sensations moins bonnes qu’en 2024 : « En comparant mes sensations, je sens qu’on a perdu quelque chose par rapport à l’an dernier et que les autres ont progressé. »

Márquez, le seul à faire briller Ducati à Brno

Aprilia et KTM ont en effet fait forte impression en République tchèque, à tel point que Marc Márquez a été le seul représentant de Ducati parmi les six premiers du sprint et les trois premiers de la course principale. Pecco Bagnaia n’est pas le seul à avoir été en difficulté puisqu’avec la troisième Ducati GP25, Fabio Di Giannantonio a chuté samedi et vu l’arrivée hors des points dimanche.

Même les GP24 engagées en l’absence de Franco Morbidelli semblaient à la peine : Álex Márquez a enchaîné les déconvenues et Fermín Aldeguer a été classé hors du top 10 dimanche, même s’il était classé huitième sous le drapeau à damier avant d’être pénalisé de trois secondes pour un contact avec Miguel Oliveira en début d’épreuve.

« Marc a fait une grosse différence par rapport aux autres parce que notre moto était un peu difficile à piloter sur cette piste », a tout simplement reconnu Bagnaia. « J’ai beaucoup travaillé pour me rapprocher de lui mais il a fait la différence. Pour la première fois, notre moto n’était pas la plus forte mais il l’était. Il faut comprendre pourquoi. »

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