l’essentiel
L’ouverture depuis mai 2025 du seul photomaton autonome du Sud de la France fait sensation à Montauban (Tarn-et-Garonne). Importé de Corée, ce studio coloré s’installe en plein centre-ville pour offrir aux passants un voyage immersif, un moment convivial et un souvenir à emporter.
Dans les ruelles du centre-ville de Montauban (Tarn-et-Garonne), un petit local coloré attire l’œil des passants. Derrière sa vitrine qui fait apparaître le rose et bleu, un mot intrigue, « Dubu ». Inédit dans le Sud de la France, ce photomaton attire les foules depuis son ouverture en mai 2025.
Derrière ce projet, Guillaume Gaessler, installé à Montauban depuis trois ans, avec sa compagne, travaille dans la production photo et vidéo. Ensemble, ils rêvaient d’un projet plus simple, autonome, loin de la pression liée aux clients. Le déclic survient lors d’un voyage en Corée du Sud, en 2024, où ils découvrent les studios photo en libre accès. L’inspiration est immédiate.
De retour en France, ils comprennent que seuls quelques photomatons de ce type existent, principalement à Paris. Guillaume décide alors de tenter le pari à Montauban, en l’absence totale de concurrence locale. « On adore cette ville, et ici, les loyers sont bien plus abordables qu’à Toulouse », explique-t-il simplement. Cependant, pour capter l’attention, une marque doit s’appuyer sur une identité forte, à commencer par un nom qui incarne à la fois leurs inspirations et leurs valeurs personnelles.
Guillaume Gaessler, responsable du photomaton « Dubu » à Montauban
/ DDM-VINCENT DELLAUX
Le nom « Dubu » n’a rien d’anodin. Il signifie tofu en coréen. Un clin d’œil à la culture asiatique qui a inspiré le concept, mais aussi au mode de vie végane du couple fondateur, pour qui cet aliment est emblématique.
Pourquoi ça marche ?
Pour Guillaume, l’objectif est simple, créer un lieu qui capte immédiatement le regard depuis la rue. Une fois la porte franchie, le client est immédiatement plongé dans une atmosphère immersive, profondément inspirée par la culture asiatique. Avec ses couleurs éclatantes, et ses clins d’œil esthétiques, le studio ne passe pas inaperçu. Deux cabines sont disponibles, accompagnées d’une multitude de déguisements pour ajouter une touche ludique et décontractée à l’expérience.
« On a l’impression d’être dans Squid Game »
Fréquenté majoritairement par des adolescents et des jeunes adultes, le photomaton séduit rapidement. Selon Guillaume, près de 75 % des clients ont entre 14 et 20 ans, et les réactions enthousiastes ne se font pas attendre. « Un client m’a dit : On se croirait dans un épisode de Squid Game », déclare le gérant, heureux de voir que son concept parle à une nouvelle génération. L’autonomie totale de la cabine fait aussi partie du charme. Aucun personnel, juste l’écran d’une machine coréenne pour s’amuser entre amis, en couple ou en famille.
Et si le succès est au rendez-vous, c’est aussi parce que l’expérience tranche avec le quotidien numérique. À l’heure où la photographie est omniprésente sur les téléphones, l’argentique devient rare, presque magique. « Certains n’avaient jamais vu une photo imprimée. Quand le papier tombe, c’est l’émerveillement », raconte Guillaume, en expliquant le fonctionnement de la machine. En à peine deux mois, plus de 1 200 impressions ont été réalisées. Un chiffre qui confirme l’engouement pour ce lieu pas comme les autres.
Dans le futur, il espère ouvrir une nouvelle boutique à Toulouse. Même nom, même style mais plus grande ville. Cependant, l’objectif reste le même, que chacun reparte avec une photo et le souvenir d’un bon moment.