Face au spectre d’un conflit de haute intensité, le Service de Santé des Armées engage un virage stratégique à Bordeaux. Un nouvel hôpital militaire, entièrement dédié aux blessés de guerre, verra le jour à l’horizon 2030 sur le site de Robert-Picqué. Ce projet, estimé à 30 millions d’euros, marque la fin du partenariat avec la clinique Bagatelle et s’inscrit dans une vaste opération de transformation urbaine.

Actualité, Édition abonnés

Walid Salem

Publié le 21 juillet 2025  ·  

Imprimé le 22 juillet 2025 à 11h56  ·  

7 minutes

« Le monde devient dangereux » annonce en préambule le général de corps aérien Stéphane Groën, devant un parterre de journalistes et d’élus mercredi 16 juillet. Les sénatrices Mirelle Conte-Jaubert et Florence Lassarade, les députés Sébastien Saint-Pasteur et Loïc Prud’homme, sont venus assister au projet de restructuration de l’hôpital Robert-Picqué. Egalement présent, le maire de Villenave-d’Ornon Michel Poignonec, conseiller délégué à Bordeaux Métropole chargé de la reconversion de cet hôpital.

Le Service de Santé des Armées (SSA) prépare un projet hospitalier d’envergure. Objectif : doter les forces françaises d’un établissement entièrement dédié à la prise en charge de ses blessés, qu’ils soient physiques ou psychiques. Une réponse directe à la menace d’un conflit de haute intensité, et un tournant stratégique pour le SSA comme pour la métropole bordelaise.

Soigner et reconstruire

« Aujourd’hui, 34 lits sont consacrés à nos blessés. Demain, il en faudra 48. » Le général Stéphane Groën est clair : les armées doivent se réarmer aussi sur le front sanitaire. Depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, l’hypothèse d’engagements longs, violents, meurtriers, n’est plus un tabou.

« Ce conflit génère environ 1000 morts et blessés par jour, de chaque côté. Nous devons nous y préparer », explique le haut gradé.

Rue89 Bordeaux a besoin de vos dons

Mille mercis à nos 131 donateurs ! Grâce à vous, nous avons atteint notre objectif initial de 10 000 €. Ce soutien va nous permettre de renflouer notre trésorerie, après le désengagement en 2025 d’un annonceur important – Bordeaux Métropole – et de régler nos factures en attente.
Cependant, la cagnotte reste ouverte jusqu’à fin septembre afin de vous laisser l’occasion de continuer à soutenir votre média indépendant. Chaque don est déductible des impôts à hauteur de 66 %. En recevoir davantage nous permettra de consolider nos finances, d’envisager une rentrée sereine, et surtout, d’enrichir nos contenus et de renforcer notre rédaction.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€.

Contribuez à consolider un média indépendant à Bordeaux, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Bordeaux. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ?
Connectez-vous

Choisissez votre formule :

Fermer