Après avoir passé près de quatre années à débattre autour de la réglementation pour l’intelligence artificielle en Europe, c’est un pas de géant qui vient d’être franchi par les plus grands acteurs du marché.
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Une entrée en vigueur dès le 2 août 2025 ?
La nouvelle réglementation de l’AI Act vise à poser un cadre juridique autour de l’intelligence artificielle, à travers des engagements que pourraient prendre les entreprises qui éditent ces solutions.
Avec un premier règlement qui devrait entrer en vigueur à partir du 2 août prochain et qui a déjà été publié le 10 juillet dernier, celui-ci devrait évoluer en fonction des négociations à venir avec certains acteurs.
Et si l’intelligence artificielle est aujourd’hui utilisée pour certaines actions qui manquent d’éthique, y compris pour la profusion de « fake news » sur des canaux comme Google Discover, cette loi européenne pourrait bientôt tout changer…
L’AI Act bientôt signé par Microsoft, Mistral AI et OpenAI
Si on aurait pu penser que l’AI Act allait se limiter aux entreprises européennes, comme Mistral AI qui aurait confirmé son intention de signer le projet, c’était sans compter sur la volonté de deux autres acteurs qui ont décidé de s’engager sur le sujet.
Du côté de Microsoft, c’est Brad Smith, l’actuel président de l’entreprise, qui a déclaré être ouvert quant à la signature de l’AI Act. Même si la signature de Microsoft n’est pas encore effective, celui-ci a déclaré soutenir l’initiative, même s’il pourrait il y avoir de futures négociations avec l’Europe.
OpenAI avait pris la parole à ce sujet sur un billet de blog l’an dernier, et vient tout juste de réitérer sa volonté de soutenir la loi européenne ces derniers jours. Là encore, même si aucune signature n’a eu lieu pour le moment, l’entreprise semble vouloir avancer vers une régulation de l’intelligence artificielle.
Un AI Act qui suit la « mauvaise voie » pour Meta ?
Bien qu’OpenAI, Mistral AI, et Microsoft se sont montrés très favorables à la régulation de l’intelligence artificielle, on peut souligner l’absence de Google, Anthropic… mais surtout Meta.
Dans un message lapidaire publié sur le réseau social LinkedIn, Joel Kaplan, cadre dirigeant chez Meta, a déclaré que « l’Europe s’engage sur la mauvaise voie » dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Selon ses propos, après avoir analysé l’AI Act, celui-ci comporterait encore trop d’approximations et d’incertitudes, et craint de voir le développement de l’intelligence artificielle mis à mal par cette loi. Mais face aux engagements de ses concurrents, Meta pourrait bien céder à la pression…