British Open : « La comparaison avec Tiger Woods est un peu ridicule », explique Scottie Scheffler
Thomas Detry, que vous inspire cette 45e place finale sur le British Open ? Comment sortez-vous de cette semaine ?
« Cette semaine me confirme d’abord que le British Open reste un de mes Majors favoris. L’ambiance est particulière ici. On ressent cette passion du golf. Le public est connaisseur. Aux États-Unis, on voit plus que le golf joue un rôle social. Le British est iconique et forgé par la nature. Ce parcours en Irlande du Nord est l’un des meilleurs links qu’on ait joués. Il est bien conçu. Deux trous ont été refaits il y a sept ou huit ans alors que le parcours est vieux de 100 ans. Ces deux nouveaux trous se mélangent très bien avec les autres. Le set up est bien. Il n’y a rien à redire. J’ai adoré cette semaine. »
Et le résultat ? Plus globalement, êtes-vous satisfait de vos prestations lors des quatre Majors ?
« Lors des deux premiers (Masters et USPGA), je n’ai pas franchi le cut ce qui n’est pas terrible. Par la suite, c’était mieux. Mon US Open (23e) a été bon. Sur le British Open, j’ai eu le sentiment de bien profiter de la semaine, mais je suis déçu par le résultat. On veut toujours faire mieux et viser plus haut pour grimper dans le classement mondial et celui de la Fedex. »
Detry à l’US Open: « J’aurais pu finir dans le top 10 »
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Quand je regarde mes stats, je vois que j’éprouve plus de difficultés avec mon putting. J’ai du mal à créer un momentum sur les greens. »
Vous parlez d’un résultat décevant. À quoi l’attribuez-vous ?
« Je connais la partie de mon jeu qui ne fonctionne pas trop bien. Quand je regarde mes stats, je vois que j’éprouve plus de difficultés avec mon putting. J’ai du mal à créer un momentum sur les greens. Cela me freine un peu malheureusement. C’est pour cette raison que je vais passer ma journée (NDLR : lundi) à Liverpool avec mon coach de putting. Le but, c’est de repartir avec un état d’esprit bien frais et les idées claires pour aborder de façon sereine la fin de saison. Mon putting m’empêche de faire ce que je veux. »
Qu’avez-vous pensé de la prestation quatre étoiles de Scottie Scheffler, confortable leader de ce British Open ?
« Samedi après-midi, en interview, j’avais déjà dit que je mettrais une petite pièce sur Scottie. On voit tous sa gestion de la saison. Dès qu’il commet une erreur, il revient tout de suite. Il sort des coups incroyables. Il joue sans penser aux conséquences. Nous sommes tous un peu sous le choc de voir comment il gère les moments compliqués. Il mérite ce qui lui arrive. Il fait une saison à la Tiger Woods. »
Quel est votre programme pour le prochain mois ?
« Là, je jouis d’une semaine de break à la maison. Dimanche, je repars pour les États-Unis. Je dispute le Wyndham Championship en Caroline du Nord. Cette semaine marquera la fin de la saison. Ensuite, nous retrouvons les trois play-offs. Le premier réunit le top 70. Le second accueille le top 50 et le dernier est réservé pour le top 30. Je suis garanti pour le top 50 aujourd’hui. Comme je suis 32e à la Fedex, mon gros objectif sera de jouer les trois play-offs ce qui est tout à fait à ma portée. Ce top 30 me donne ma carte verte pour tous les Majeurs de la saison prochaine. J’ai beaucoup de points à gagner lors de ce Tour Championship à Atlanta à la fin du mois d’août. Si je dispute ces trois play-offs, je serai le premier Belge à le faire. Ensuite, je reviendrai sur l’Europe, mais le programme n’est pas encore clair dans ma tête. »
Il restera alors la Ryder Cup…
« Je garde évidemment la Ryder Cup dans un coin de ma tête. J’ai encore pas mal de boulot à réaliser comme je l’expliquais. Seulement douze joueurs sont sélectionnés. Dix voire onze places sont déjà acquises. Je sais que mon nom circule parmi d’autres. Matthew Fitzpatrick et Justin Rose tournent bien ces dernières semaines. Je ne regarde pas le classement non-stop. Cela se jouera entre quelques joueurs et moi. Celui qui sera en meilleure forme y sera. Si j’atteins mon niveau, j’ai le potentiel, mais rien en fait. Il me reste beaucoup de boulot, mais je vais bosser pour devenir le troisième Belge en Ryder Cup. »
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