Le 50e anniversaire de l’indépendance des Comores, célébré le 6 juillet dernier, a donné l’occasion au maire (DVG) de Marseille, Benoît Payan, de rappeler les liens indéfectibles que la ville entretient depuis plus d’un demi-siècle avec l’archipel. « Mais ça ne suffit pas d’être aimé, il faut passer aux actes », insiste Nassurdine Haidari.

Le président du conseil représentatif des associations noires (Cran) a cosigné une lettre ouverte en juin dernier avec Mohamed Bajrafil, ambassadeur des Comores et délégué permanent de l’union des Comores auprès de l’Unesco, et Chahidati Soilihi, deuxième adjointe écologiste des 15e et 16e arrondissements.

Adressée au maire de Marseille, la missive appelle à la création d’une Maison comorienne de la culture et de la jeunesse (MCCJ). Elle serait « un centre culturel, éducatif et citoyen, où se croiseraient tradition et création contemporaine, transmission intergénérationnelle et dynamique sociale ». Cette MCCJ serait aussi « ouverte à toutes et à tous, dans l’esprit d’un Marseille solidaire et interculturel. Elle offrirait un espace d’expression, de dignité et de visibilité, pour une population souvent reléguée à l’invisibilité, malgré son poids réel et son apport incontestable ».