Ces hauts dignitaires ne bénéficieront plus des facilités diplomatiques dont ils disposaient pour se rendre en France, s’y installer ou y circuler.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a pris lundi soir une batterie de mesures «ciblant» de hauts responsables algériens – responsables politiques, figures économiques ou militaires influentes -, qui ont récemment «dénigré» la France, a appris Le Figaro de source proche du dossier, confirmant une information de Paris Match . Objectif de ces mesures : tenter d’obliger le pouvoir algérien en place à reprendre ses ressortissants dangereux présents illégalement sur le territoire français.
Selon les informations de nos confrères, confirmées au Figaro, ces hauts responsables ne bénéficieront plus des facilités diplomatiques dont ils disposaient pour se rendre en France, s’y installer ou y circuler, par exemple pour se faire soigner. Une quarantaine de personnalités sont pour l’heure concernées et le chiffre pourrait doubler d’ici ce mardi soir.
«Il faut changer de ton, assumer un rapport de force que le pouvoir algérien a lui-même choisi. J’y suis prêt», déclarait Bruno Retailleau dans un récent entretien au Figaro, huit mois jour pour jour après l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie. «Le régime algérien ne souhaite pas une relation respectueuse mais cherche à nous humilier. Plus nous plierons, moins nous obtiendrons», déclarait encore l’hôte de Beauvau dans cet entretien.