Depuis la mort du chanteur Chester Bennington, en 2017, beaucoup ont cru à la fin de Linkin Park. Pourtant, la formation américaine a joué, en novembre dernier, à guichets fermés pour son premier concert à La Défense Arena avec sa nouvelle chanteuse Emily Armstrong. Mais les musiciens reviennent de loin selon Mike Shinoda, l’un des membres fondateurs du groupe, qui affirme que leur nouvelle recrue de 39 ans a essuyé de nombreuses critiques injustifiées.
Dans une interview accordée au Guardian le vendredi 18 juillet, Mike Shinoda a assuré que « certaines personnes s’en sont prises à Emily, et c’était uniquement parce qu’elle n’était pas un homme », selon lui.
Misogynie
Il est vrai que l’arrivée de l’ancienne chanteuse des Dead Sara a été perçue comme un électrochoc. Jamie Bennington, le fils du regretté chanteur retrouvé pendu à l’âge de 41 ans, avait lui-même critiqué le choix de l’artiste qui a remplacé son père. Il avait pointé « son passé dans l’Église de Scientologie et ses liens avec Danny Masterson ».
La principale intéressée n’a pas répondu à ces accusations. Elle a préféré éviter les réseaux sociaux « pour des raisons de santé mentale ». Pour Mike Shinoda, les raisons avancées étaient autant d’excuses qui masquaient une misogynie certaine.
« Ils étaient tellement mal à l’aise avec la vraie raison qu’ils ont choisi une tonne de choses à critiquer. Ils pointent dans dix directions différentes en disant : « Voilà pourquoi je suis en colère, voilà pourquoi le groupe est nul » », explique-t-il au quotidien britannique.
À présent, « il s’agit d’entamer un nouveau chapitre vers l’avenir », assure Mike Shinoda. « Nous adorons jouer pour vous, nous adorons composer cette musique, nous sommes vraiment très excités par le nouvel album. »
From Zero, le huitième album du groupe, a atteint la première place dans treize pays. De quoi faire taire les sceptiques ? La tournée américaine, qui sera suivie par des dates européennes en 2026, sera l’occasion de le vérifier.