Après les élus écologistes et le Comité d’alerte sur l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (CAOJOP) d’hiver de 2030, au tour de l’association Mountain wilderness de s’attaquer au Loop 2030 dans un communiqué de presse : le projet de création d’une troisième voie de circulation sur la RD 1091 entre Briançon et Le Monêtier-les-Bains.

Celle-ci doit, durant les JO, être réservée au bus des athlètes et officiels entre le village olympique du fort des Trois Têtes et le site de compétitions de la Casse du Bœuf (La Salle-les-Alpes). Post-jeux, cette voirie serait dévolue aux transports en commun et aux vélos. C’est la société Egis, qui a remporté l’appel d’offres.

Un “projet inadapté aux enjeux de décarbonation des transports”

Le CAOJOP s’inquiète du coût d’un tel projet pour le Département. Si le montant des potentiels aménagements n’est pas connu, l’institution haut-alpine a, en effet, validé une enveloppe de 1,2 million d’euros pour la maîtrise d’ouvrage, les frais de maîtrise d’œuvre et d’autres prestations complémentaires.

Mountain wilderness, elle, s’inquiète davantage d’un “projet inadapté aux enjeux de décarbonation des transports”. “En créant une nouvelle voie spéciale transports en commun, le projet libère de l’espace pour encore plus de voitures sur les deux autres voies”, estime l’association. Loop 2030 “entraînera l’artificialisation supplémentaire d’espaces naturels sensibles, menaçant paysages, biodiversité et surfaces agricoles”. Mountain wilderness s’interroge également sur la présence du Monêtier-les-Bains dans le projet, la commune n’accueillant pas d’épreuves ; et plaide pour une implantation du village olympique au plus proche des sites de compétition tout en déplorant “une concertation largement insuffisante” sur ce projet.