Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mardi 22 juillet, 1.245e jour du conflit.
Le fait du jour
Les députés ukrainiens ont adopté ce mardi une loi qui liquide l’indépendance des deux institutions chargées de la lutte anticorruption. Ce vote intervient au lendemain de l’arrestation contestée d’un responsable, travaillant dans l’une de ces structures, accusé d’espionnage pour le compte de la Russie. Il a suscité les critiques de militants et ONG en Ukraine qui s’inquiètent d’un possible recul démocratique dans le pays, en pleine guerre contre la Russie depuis l’invasion à grande échelle lancée par Moscou en février 2022.
La Commission européenne, par la voix de la commissaire chargée de l’élargissement de l’Union européenne, Marta Kos, s’est dite « profondément préoccupée » par le vote de mardi, estimant qu’il s’agissait d’un « sérieux recul » de l’Ukraine en matière de lutte contre la corruption. Le respect de « l’Etat de droit reste au cœur des négociations d’adhésion » de l’Ukraine à l’UE, a-t-elle ajouté. La corruption est un mal endémique en Ukraine depuis de nombreuses années mais le pays avait fait des progrès en créant notamment, respectivement en 2014 et en 2015, une instance d’enquête, le Nabu, et un parquet dédié, le SAP, spécialisé dans ces affaires.
La déclaration du jour
« Il n’y a bien sûr aucune raison d’espérer des avancées miraculeuses, mais nous avons l’intention de défendre nos intérêts, de les garantir et d’accomplir les tâches que nous nous sommes fixées dès le départ. »
Il ne faudra pas s’attendre à de grandes surprises, mercredi, lors des prochaines négociations entre Russes et Ukrainiens prévues en Turquie. Moscou devrait maintenir ses conditions maximalistes pour mettre fin à son assaut militaire. Cette troisième session de pourparlers directs à Istanbul interviendra une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump, qui a donné à la Russie 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.
Le chiffre du jour
6. Au moins cinq personnes ont été tuées en Russie et dans les territoires occupés et une personne est morte en Ukraine mardi dans des frappes croisées. Trois personnes sont notamment mortes et trois se trouvent dans un état grave après une attaque de drone ukrainienne sur un bus dans la partie de la région de Kherson occupée par les forces russes dans le sud de l’Ukraine, a indiqué le gouverneur installé par Moscou, Vladimir Saldo, sur Telegram. En Russie, un homme est décédé de ses blessures après une frappe ukrainienne qui a touché une voiture dans le village de Leonovka dans la région frontalière de Belgorod, a affirmé mardi matin sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Gladkov.
Deux personnes ont également été blessées dans une frappe de drone ukrainien sur une voiture dans le village de Brovnitchi, dans la région de Briansk, selon le gouverneur Alexandre Bogomaz. Le ministère russe de la Défense a indiqué que 35 drones ukrainiens ont été interceptés dans la nuit, dont trois dans la région de Moscou
La tendance du jour
Les députés russes ont entériné mardi en troisième lecture une loi prévoyant la punition des recherches sur Internet de contenus classés « extrémistes ». Une accentuation de la répression dans le pays, malgré l’opposition d’une soixantaine de parlementaires. Quelques heures avant le vote, plusieurs militants et une journaliste du quotidien russe Kommersant ont été arrêtés pour avoir participé à une action de protestation contre cette loi devant le siège de la Douma, la chambre basse du Parlement.
Des perquisitions ont eu lieu le même jour dans les locaux du média en ligne Baza, pourtant réputé proche des forces de l’ordre. La rédaction se dit sans nouvelles de son rédacteur en chef et de plusieurs employés. Prenant la forme d’une chaîne Telegram, l’une des plus suivies de Russie avec plus de 1,6 million d’abonnés, Baza est connue pour la publication d’informations exclusives supposément obtenues grâce à ses liens avec la police. La rédaction a indiqué ne pas connaître les motifs de ces perquisitions.