Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, est annoncée ce mercredi à Lyon à l’occasion du lancement des Eurogames, événement sportif européen dédié à la lutte contre les discriminations dans le sport qui réunit chaque année plusieurs milliers de participants venus de toute l’Europe.

Il est prévu qu’en début d’après-midi elle fasse, à l’hôtel de ville, le discours d’ouverture de la manifestation et qu’elle revienne « sur les moyens de lutte contre les discriminations LGBT + dans le milieu sportif », précise le communiqué qui déroule son programme. Mais sa séquence lyonnaise débutera par un tout autre rendez-vous.

A 11 h 45, elle retrouvera Pierre Oliver, le maire (LR) du 2e arrondissement et candidat aux municipales de 2026, en plein cœur du quartier d’Ainay pour une déambulation d’une heure à la rencontre des commerçants lyonnais. Un dossier sensible à l’heure où certains professionnels, confrontés à une baisse de chiffre d’affaires sans précédent , pointent du doigt les conséquences de la mise en place de la ZTL en Presqu’île.

« C’est méprisant »

De quoi faire grincer des dents dans l’entourage proche du maire écologiste, Grégory Doucet, candidat à sa propre succession. La manœuvre ne passe pas : « C’est méprisant, dit-on, de voir que la ministre en charge de la lutte contre les discriminations vienne à Lyon en ce jour si important d’inauguration des Eurogames pour faire la campagne de l’opposition. »

Contacté, Pierre Oliver affirme qu’il ne s’agit pas de cela. Bien au contraire, soutient l’élu, identifié comme un proche de Laurent Wauquiez. Ce seraient de simples retrouvailles entre « amis ». Les deux se connaissent de longue date, des jeunes de l’UMP, époque Sarkozy, avant qu’Aurore Bergé ne rallie, en 2017, Emmanuel Macron et ne devienne une « figure de l’aile droite de la macronie ».

Rien à voir, donc, avec la prochaine bataille des municipales. Rien à voir, non plus avec un rapprochement local en cours entre les Macronistes et les Républicains, en vue de 2026. Rien à voir enfin avec la candidature, toujours hypothétique mais de plus en plus prévisible, à la mairie de Lyon de Jean-Michel Aulas que certains rêve de voir incarner l’union de la droite et du centre.