Johan Bruyneel est un nom moins connu que celui de Lance Armstrong. Les deux hommes sont pourtant liés à vie. Le Belge était le directeur de la formation de l’Américain, déchu de sept titres sur le Tour de France pour dopage, entre 1999 et 2007, nommée US Postal puis Discovery Channel.

En octobre 2018, l’ancien coureur a écopé d’une interdiction à vie de toutes activités liées au cyclisme pour violation des règles antidopage. Une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) après des années de bataille judiciaire. Lance Armstrong avait notamment déclaré sous serment que « Bruyneel a participé aux opérations pour utiliser des substances destinées à améliorer les performances ».

Mais Johan Bruyneel était présent sur le Tour de France 2025, lors de la 12e étape, jeudi 17 juillet, entre Auch et Hautacam. L’ancien dirigeant a fréquenté le village départ comme il l’a lui-même montré sur ses réseaux sociaux, se disant « ravi d’avoir retrouvé d’anciens amis et des visages familiers ». Le tout avec une accréditation officielle autour du cou.

De quoi provoquer l’étonnement de l’UCI (Union cycliste internationale), qui a réagi ce mardi dans un communiqué de presse, expliquant vouloir « comprendre comment cela a pu se produire ». « En tant que personne purgeant une suspension à vie, M. Bruyneel n’était donc pas autorisé à être présent dans le village de départ du Tour de France ou dans la zone des équipes », écrit l’UCI.

Elle précise que la responsabilité reviendrait à Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Tour de France et en charge de la délivrance des accréditations. « L’UCI souligne qu’elle suit de près cette affaire et prendra toutes les mesures appropriées », conclut la fédération internationale.